L'attentat à Bogota du 17 janvier 2019 est le plus meurtrier enregistré dans la capitale colombienne depuis 2003. L'enquête avance rapidement et une première personne a été arrrêtée. Selon le ministre de la Défense, dans une déclaration solennelle depuis le palais national, la guérilla de l'ELN est derrière cette attaque. Le président Ivan Duque, qui a décrété un deuil national de trois jours, n’a pas hésité à qualifier cet acte terroriste de « misérable » et s’est engagé à ce que les responsables soient capturés et présentés devant la justice, si d’aventure la police estime qu’il y a des terroristes impliqués.
Jusqu'à ce matin, on ne connaissait que le nom de l'auteur matériel de l'attaque à la voiture piégée et son modus operandi. Il s’agit d’un certain José Aldemar Rojas Rodriguez, un homme de 56 ans, amputé de la main droite. Selon la presse colombienne, il est originaire de Boyaca, dans le département de l’Arauca, une région frontalière avec le Venezuela. La revue Semana révèle elle qu’il n’a obtenu son permis de conduire qu’en février 2018. Il aurait ensuite acheté le véhicule qui a servi à cet attentat dans ce département, un SUV Nissan Patrol de 1993 de couleur gris. Un attentat kamikaze selon les premières constatations, ce qui en ferait le premier du genre en Colombie selon la presse.
Mais les enquêteurs ont très vite expliqué qu’ils n’écartaient pas l’hypothèse de connexion avec d’autres personnes. On ad'ailleurs appris dans la matinée l’arrestation d’un homme, un certain Ricardo Carvajal, dans le sud de la capitale. Pour l’instant on ne sait pas quels sont les liens entre les deux hommes. Mais on devrait en savoir plus dans la journée puisqu’il doit être entendu et présenté à une juge. la police mène des opérations dans plusieurs quartiers de Bogota en queête d'éventuels complices.
l'ELN derrière l'attentat ?
« Un acte terroriste commis par l'ELN a fauché ces vies » a déclaré du palais présidentiel Guillermo Botero, le ministre de la Défense. Rappelons que l'attentat a tué 21 personnes, des élèves officiers âgés de 17 à 22 ans.
Ce matin, les spéculations dans la presse allaient bon train sur d'éventuels liens entre l'auteur présumé de l'attentat et la guérilla. Selon les médias, les autorités ont enquêté sur la présence de Rojas au sein de la guérilla des FARC. Le quotidien El Tiempo a avancé qu'il aurait pu être un proche du chef de groupe des FARC dans L'Arauca. Une information démentie par Fidel Marulanda Pérez, le chef politique du parti issu de la guérilla dans la région.
L’autre rumeur rapportée par la presse concernait d’éventuels liens de cet homme avec l’ELN, l’Armée de libération nationale, qui est, contrairement aux FARC, toujours active et très présente dans le département de l’Arauca. Selon des informations des Forces armées, Rojas pourrait être Mocho Kiko, un artificier de l'ELN, également manchot.Aucune revendication n’a encore été adressée aux autorités. Mais pour rappel : la dernière attaque contre des policiers, perpétrée en janvier 2018 à Barranquilla, avait été revendiquée par l’ELN. Une attaque qui avait fait 6 morts et 40 blessés.
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