L'explosion due au gaz qui a ravagé lundi un immeuble d'habitation à Magnitogorsk dans l'Oural russe a fait au moins 18 morts, a annoncé mercredi le ministère russe des Situations d'urgence alors que les sauveteurs poursuivent leurs recherches en quête d'éventuels survivants. Selon un bilan établi à 10H15 HB, les corps sans vie de 18 personnes, dont deux enfants, ont été retrouvés dans l'immeuble partiellement effondré, a précisé le ministère dans un communiqué.
Six personnes, dont deux enfants, ont pu être sauvées et on était toujours sans nouvelles de 23 autres personnes. "Le travail sur place continue", ajoute le ministère précisant que des débris sur 800 m2 avaient été dégagés du site durant les dernières 24 heures et chargés sur cinquante camions. Un précédent bilan du gouvernorat local faisait état de 14 morts. Des fleurs et des bougies s'amoncelaient près du site de l'explosion en hommage aux victimes alors que le gouverneur de la région a décrété une journée de deuil mercredi.
Le Comité d'enquête russe, organisme chargé des principales investigations dans le pays, a annoncé mardi soir qu'aucune trace d'explosifs ou de leurs composants n'avait été découverte sur les décombres déjà déblayés, sur fond de rumeurs avancées par certains médias locaux selon lesquelles l'explosion aurait été due à un attentat. Ces rumeurs se sont accélérées après une autre explosion mardi soir dans un minibus, également à Magnitogorsk, qui a fait trois morts, selon les autorités locales.
Les autorités n'ont fait aucune lien entre les deux incidents. Les explosions de gaz meurtrières sont relativement communes en Russie car la plupart des infrastructures remontent à l'époque soviétique et les normes de sécurité sont souvent ignorées. Située dans une région dont le sous-sol est riche en minerais, Magnitogorsk, qui compte 400.000 habitants, abrite l'une des principales aciéries de Russie.
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