Après l'élection de Jair Bolsonaro avec plus de 55 % des voix, les partisans du candidat d'extrême droite se sont réunis en masse devant sa résidence à Rio. Dans le camp de Fernando Haddad, les militants du Parti des travailleurs (PT) affichaient plutôt leur profonde tristesse et leur crainte pour la démocratie brésilienne.
Les Brésiliens ont choisi l’extrême droite. Après une campagne très polarisée entre les partisans de Jair Bolsonaro et ceux du Parti des travailleurs, de Fernando Haddad, le résultat est tombé ce dimanche soir. Jair Bolsonaro l’emporte avec 55 % des voix, contre 44 % pour Fernando Haddad. Une large victoire que les militants d’extrême droite sont venus célébrer à Rio, devant sa résidence dans le quartier chic de Barra da Tijuca, rapporte notre correspondante dans la capitale brésilienne, Sarah Cozzolino.
« Le mythe est arrivé, le Brésil s’est réveillé. » Les chansons étaient déjà prêtes pour la victoire de Jair Bolsonaro ce dimanche. L’assurance d’un changement pour Raul Guereiro, qui a choisi le candidat d’extrême droite parce qu’il déteste le Parti des travailleurs. « Nous sommes fatigués du PT qui a tout volé ces dernières années, dénonce ce chef d'entreprise de 65 ans. Donc on parie sur une personne qui est honnête au moins. Même s’il n’a pas beaucoup d’expérience, ça va venir avec le temps, mais au moins on sera sûr que lui n’est pas un voleur. »
Le thème de la sécurité a aussi convaincu les électeurs de Jair Bolsonaro, comme Claudio Stancato, venu célébrer la victoire de son candidat en famille. « Nous voulons que Rio redevienne comme avant, que le Brésil redevienne comme avant, explique-t-il. Quand on avait le droit d’aller et venir, de se promener le téléphone à la main avec sa famille… On ne veut plus enterrer nos enfants, comme c’est le cas aujourd’hui. Beaucoup de gens meurent ici, les bandits ont plus de droits que les autres, ça n’arrive nulle part ailleurs. »
« Notre drapeau ne sera jamais rouge », répètent en choeur les militants devant la résidence de Jair Bolsonaro. Vania Araujo, elle, porte haut les couleurs du Brésil jusque sur ses boucles d’oreilles. « Sur notre drapeau c’est écrit "ordre et progrès". Mais il n’y aura pas de progrès si l’ordre n’est pas une priorité », lance-t-elle. Cet « ordre » promis par Jair Bolsonaroétait sur toutes les bouches ce dimanche soir. Ses électeurs espèrent que l’alternance pourra résoudre les maux du Brésil.
1 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2018 (14:49 PM)... SOPI REK.....
... FOLLI REK....
.....
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