Le Premier ministre belge Charles Michel, affaibli après la démission des ministres nationalistes flamands de son gouvernement, a démissionné mardi soir après le dépôt d'une motion de défiance devant le Parlement.
Le Premier ministre belge Charles Michel a annoncé sa démission, mardi 18 décembre, devant la Chambre des députés.
"Je prends donc la décision de présenter ma démission et mon intention est de me rendre chez le roi immédiatement", a-t-il annoncé à l'issue d'un débat à la Chambre et sous la menace d'une motion de défiance déposée par les socialistes et les écologistes.
Charles Michel avait pris, le 9 décembre, la tête d'un gouvernement minoritaire, après la démission des ministres nationalistes flamands de la coalition gouvernementale, en raison d'une divergence profonde sur le Pacte de l'ONU sur les migrations.
Le pacte avait initialement fait l'objet d'un consensus gouvernemental, avant que la N-VA, poids lourd de la coalition belge, ne change d'avis fin octobre. Ce parti flamand, dirigé par le maire d'Anvers Bart De Wever, avait posé certaines conditions pour continuer à soutenir le gouvernement "Michel II" et à voter notamment le projet de budget 2019.
Mais ces conditions, parmi lesquelles la possibilité de rouvrir des discussions constitutionnelles, ont été jugées "inacceptables" par le Premier ministre.
La crise belge, latente depuis plusieurs semaines, a éclaté mardi soir, quand le Premier ministre a annoncé son intention de se tourner vers le Parlement, faute d'unanimité au sein de son gouvernement.
Avec le départ de la N-VA, Charles Michel, un libéral, s’est retrouvé sans majorité au Parlement, à cinq mois des prochaines élections législatives prévues fin mai.
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