"Ils ont tous des téléphones portables, le sport, l'école, des activités, la télévision avec en prime Canal+ (pour 9 euros par cellule et par mois), alors que la majorité des gens à l'extérieur n'ont pas les moyens de se payer l'abonnement : cela n'est plus une prison, c'est un centre de vacances", dénonce Catherine Forzi, déléguée locale de Force Ouvrière dans La Provence, qui a publié les clichés dans son édition de lundi.
"Quand on voit ça, on est démoralisés"
Depuis, la page Facebook a été fermée. Mais le scandale est retentissant. Et le syndicat des surveillants dénonce les conditions de travail déplorables. "Quand on voit ça, on est démoralisés", souffle David Cucchieti, secrétaire local de la CGT-pénitentiaire. "Les surveillants vont être montrés du doigt alors qu'on ne peut rien faire. On est tellement en manque de personnel... On est surmenés."
L'article 57 de la loi pénitentiaire interdisant les fouilles corporelles systématiques, il est devenu quasiment impossible de contrôler tout ce qui est mis à disposition des détenus, qui font régner la loi. A tel point que ce sont les couteaux, confectionnés avec des objets divers, qui sont désormais craints par le personnel de l'établissement pénitentiaire.
Le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a lui interpellé Christine Taubira, Garde des Sceaux, sur le sujet. Les détenus impliqués ont dû changer de bâtiment.
Les gardiens expriment leur inquiétude
Plusieurs syndicats de surveillants de prison ont dénoncé lundi "une dérive inquiétante" ou une "gestion de club de vacances" après la découverte d'une page Facebook avec photos de détenus de la prison des Baumettes à Marseille exhibant liasses de billets ou produits stupéfiants.
Le Syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés (SPS) demande dans un communiqué à la direction du centre pénitentiaire de Marseille d'en finir "avec cette gestion digne d'un club de vacances", après la découverte de la page "MDR o Baumettes" (mort de rire aux Baumettes), aujourd'hui fermée, sur laquelle "on pouvait voir plusieurs selfies de détenus en train d'exhiber leurs muscles, se montrant avec des liasses de billets, ou avec des stupéfiants ainsi que des téléphones portables".
De son côté, Thierry Serra de l'UFAP-UNSA justice dénonce "le manque de moyens" avec un déficit d'une soixantaine d'agents sur cet établissement. "La prison n'impressionne plus, les détenus ont plus peur des règlements de comptes", a-t-il indiqué.
Le SPS demande dans son communiqué, "une fouille générale du Centre Pénitentiaire de Marseille; l'apport d'effectifs de surveillants; l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009 (qui interdit la fouille systématique après les parloirs, ndlr) et le désencombrement des cellules en détention".
Selon Jérémy Joly, représentant de ce syndicat aux Baumettes, "de plus en plus de téléphones portables, d'armes blanches et de stupéfiants sont trouvés" lors des fouilles.
Durant l'été, les syndicats avaient attiré l'attention de la direction sur les problèmes de sécurité liés au chantier "Baumettes 2" d'agrandissement du centre pénitentiaire, alors que des "colis" étaient envoyés depuis l'extérieur dans la cour de promenade. Contactée par l'AFP, la direction régionale de l'administration pénitentiaire n'a pas souhaité réagir.
Plusieurs syndicats de surveillants de prison ont dénoncé lundi "une dérive inquiétante" ou une "gestion de club de vacances" après la découverte d'une page Facebook avec photos de détenus de la prison des Baumettes à Marseille exhibant liasses de billets ou produits stupéfiants.
Le Syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés (SPS) demande dans un communiqué à la direction du centre pénitentiaire de Marseille d'en finir "avec cette gestion digne d'un club de vacances", après la découverte de la page "MDR o Baumettes" (mort de rire aux Baumettes), aujourd'hui fermée, sur laquelle "on pouvait voir plusieurs selfies de détenus en train d'exhiber leurs muscles, se montrant avec des liasses de billets, ou avec des stupéfiants ainsi que des téléphones portables".
De son côté, Thierry Serra de l'UFAP-UNSA justice dénonce "le manque de moyens" avec un déficit d'une soixantaine d'agents sur cet établissement. "La prison n'impressionne plus, les détenus ont plus peur des règlements de comptes", a-t-il indiqué.
Le SPS demande dans son communiqué, "une fouille générale du Centre Pénitentiaire de Marseille; l'apport d'effectifs de surveillants; l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009 (qui interdit la fouille systématique après les parloirs, ndlr) et le désencombrement des cellules en détention".
Selon Jérémy Joly, représentant de ce syndicat aux Baumettes, "de plus en plus de téléphones portables, d'armes blanches et de stupéfiants sont trouvés" lors des fouilles.
Durant l'été, les syndicats avaient attiré l'attention de la direction sur les problèmes de sécurité liés au chantier "Baumettes 2" d'agrandissement du centre pénitentiaire, alors que des "colis" étaient envoyés depuis l'extérieur dans la cour de promenade. Contactée par l'AFP, la direction régionale de l'administration pénitentiaire n'a pas souhaité réagir.
1 Commentaires
Osez
En Janvier, 2015 (17:29 PM)Participer à la Discussion