La police fédérale américaine enquête sur 850 affaires de terrorisme intérieur aux Etats-Unis, visant en grande majorité des militants d'extrême-droite ou opposés au gouvernement, a indiqué mercredi un haut responsable du FBI.
La moitié des enquêtes concernent des individus opposés au gouvernement fédéral ou aux autorités, a précisé le directeur adjoint du service antiterroriste du FBI, Michael McGarrity. 40% des autres enquêtes sont motivées par le racisme et parmi celles-ci «une importante majorité» concernent des extrémistes prônant la supériorité des Blancs», a-t-il précisé devant la Commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants.
La récente hausse de la menace extrémiste intérieure s'explique par une radicalisation rapide et facile via internet et les réseaux sociaux, qui se développe de façon similaire à la radicalisation islamiste. Les militants peuvent trouver du contenu soutenant leur idéologie sans avoir à voyager ou rencontrer d'autres personnes, ce qui leur permet de «se radicaliser et de se préparer à la violence rapidement», a-t-il expliqué.
En 2017 et 2018, selon le centre de réflexion New America, les violences d'extrême droite ont fait plus de victimes aux Etats-Unis que les attaques jihadistes. L'observatoire des groupes extrémistes, Southern Poverty Law Center, a recensé 81 personnes tuées aux Etats-Unis par des «individus influencés par la droite radicale» depuis 2014, et l'année 2018 a été «la plus meurtrière» avec une quarantaine de victimes.
En mars, un jeune militant suprémaciste a ouvert le feu dans une synagogue californienne, tuant une fidèle et faisant trois blessés. Avant l'attaque, il avait mis en ligne un texte de revendication.
Le 27 octobre 2018, un autre militant d'extrême droite a tué onze personnes dans une synagogue de Pittsburgh, l'attaque la plus meurtrière jamais commise contre la communauté juive aux Etats-Unis.
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