Manifestations . Les « Oubliés » de la République étaient hier dans la rue.
« Tout le temps qu’ils participeront à l’épopée de la 1re Armée, les spahis, les tabors, les tirailleurs sénégalais se battront pour la France comme s’ils se battaient pour leur mère patrie. Ils ne seront économes ni de leur peine ni de leur sang. La France n’oubliera jamais leur sacrifice », a lancé le président Nicolas Sarkozy sur la plage de La Nartelle à Sainte-Maxime (Var) à l’occasion de la commémoration de la victoire du 8 mai 1945. Un hommage qui ne coûte pas cher.
Trois ans après le choc du film Indigènes et la promesse de Jacques Chirac de revaloriser les pensions des anciens combattants des ex-colonies françaises, via la loi de finances de 2007, rien n’a bougé, ou presque. La loi a certes « décristallisé » certaines sommes, mais a oublié la plus importante : la pension civile et militaire. Les 80 000 anciens combattants indigènes encore en vie attendent donc toujours qu’on leur rende justice et espèrent que la République le fera avant que le dernier d’entre eux disparaisse.
Afin de dénoncer cette situation, le collectif d’associations des Oubliés de la République avait organisé hier après-midi un rassemblement sur le parvis des Droits-de-l’Homme. S’y est exprimée la volonté que la proposition de loi du député socialiste Alain Rousset - qui vise à effacer cette injustice - soit inscrite le plus rapidement possible à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
D’autre part, les Indigènes de la République devaient, eux, se retrouver en fin d’après-midi à Barbès (18e arrondissement) pour rendre hommage aux victimes des crimes coloniaux : massacres de Sétif et Guelma en 1945 (voir en pages 10-11), Madagascar en 1947…
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