Cinquante-et-un ans après la disparition de La Minerve, un sous-marin de la marine française, au large de Toulon, dans le sud de la France, les recherches reprennent ce jeudi 4 juillet pour retrouver l'épave.
Ce 27 janvier 1968 à l'aube, le sous-marin d'attaque La Minerve émet son dernier message radio. Il informe l'avion d'accompagnement qu'il estime arriver une heure plus tard à son poste d'amarrage dans le port de Toulon. Avec ses 57 mètres de longs et ses douze tubes lance-torpille, ce bâtiment de la classe Daphnée est l'un des fers de lance de la force sous-marine française.
Parti une semaine plus tôt pour une mise en situation opérationnelle après la prise de commandement d'André Fauve, pacha de La Minerve, le sous-marin navigue a priori à cet instant-là au schnorchel : seul un tube émerge de la surface de l'eau pour apprivisonner le navire en oxygène.
A 7h59, le laboratoire de détection géophysique enregistre une implosion en mer, dans la zone où La Minerve est supposée se trouver. A-t-elle été victime d'une collision, de l'explosion d'un missile, d'une torpille ou encore d'un accident du tube d'aération ? Le mystère demeure. Le sous-marin ne donnera plus signe de vie et son épave ne sera jamais retrouvée malgré trois campagnes de recherches.
En octobre dernier, des familles de disparus avaient appelé à la reprise des recherches, afin de « savoir où reposent ceux qui ont donné leur vie pour leur pays » et pour « permettre d'achever un long travail de deuil qui, pour certains, n'a jamais pu se faire ». Le feu vert a été finalement été donné en début d'année par la ministre des Armées Florence Parly. Après cinq décennies de silence des autorités militaires, un drone sous-marin et un navire océanographique partent sonder la mer ce jeudi 4 juillet au large de Toulon où la Minerve et ses secrets gisent vraisemblablement par 2 250 mètres de fond
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