Les combats et les bombardements se poursuivent dans la Ghouta orientale, a indiqué l'ONU à Genève lundi, alors que la trêve humanitaire imposée par Moscou avait débuté. Un homme a été tué durant ces cinq heures de répit, selon l'OSDH.
La trêve n'a pas finalement pas été respectée dans l'enclave de la Ghouta orientale, mardi 27 février. Si une accalmie a prévalu en début de matinée, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapidement fait état de raids de l'aviation syrienne sur la zone située aux alentours de Damas, faisant un mort parmi les civils. De son côté, l'agence officielle syrienne Sana a constaté des tirs de roquettes en provenance de l'enclave rebelle, visant les couloirs humanitaires prévus pour laisser sortir les civils.
Les combats et les bombardements se poursuivent, a confirmé l'Onu depuis Genève alors même que les cinq heures de la pause humanitaire imposée par la Russie n'étaient pas écoulées. Aucune aide humanitaire n'a pu être livrée au cours de cette trêve.
Envoi d'aide humanitaire impossible
"Nous constatons que les combats continuent alors que je vous parle, ce qui rend impossible" l'envoi de convois d'aide, a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Genève. À la question de savoir lequel des deux camps avait rompu la trêve, ce dernier a répondu que "ce n'était pas vraiment le problème des humanitaires". "Notre ligne est simple : nous sommes prêts à envoyer des convois, mais la situation sécuritaire en ce moment ne nous le permet pas en raison des combats".
"Nous sommes également prêts à évacuer des centaines de malades dès que nous le pourrons", a-t-il ajouté.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 1 000 personnes attendant une évacuation médicale dans la région, dont 600 dans un état "modéré à grave". Assiégée depuis 2013, la Ghouta orientale et ses quelque 400 000 habitants subissent, en sus des bombardements, pénuries de nourritures et de médicaments.
"MOSCOU AU CENTRE DU JEU EN SYRIE APRÈS LE VOTE DE L'ONU"
En visite mardi à Moscou, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a rappelé que la Russie était "l'un des seuls acteurs internationaux en mesure d'obtenir la mise en œuvre de la résolution" de l'ONU. Lors d'une conférence de presse avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, Jean-Yves Le Drian a déclaré que trois groupes rebelles de la Ghouta orientale avaient confirmé leur intention de respecter la trêve.
Le ministre français a estimé que l'idée de cette trêve quotidienne était un pas en avant, mais encore insuffisant. Il a demandé la mise en place d'un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu.
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