Les survivants du tsunami, qui a fait plus de 400 morts, plusieurs dizaines de disparus et des milliers de déplacés, manquent de nourriture, d'eau et de médicaments.
Du riz et de la boue. C'est le repas, depuis quelques jours, des habitants de Java et Sumatra, touchés par le tsunami ce samedi 22 décembre. Les manques en nourriture, eau potable et médicaments sont criants sur les côtes de Java et Sumatra où le tsunami a déferlé ce samedi 22 décembre suite à l'éruption du volcan Anak Krakatoa. Alors que les secours travaillent toujours pour tenter de retrouver des survivants, le raz-de-marée a tué plus de 400 personnes selon le dernier bilan des autorités. Et plusieurs dizaines de disparus.
« Avoir accès à l'eau potable »
Le bilan devrait encore s'alourdir dans les prochaines heures et les prochains jours. Des dizaines de sacs contenant des corps de victimes ont été extraits de bâtiments démolis par le tsunami ce lundi 24 décembre sur les rives qui séparent les îles de Sumatra et de Java. Mais les secouristes continuent de rechercher des survivants de cette catastrophe.
L'ONG Médecins sans frontières (MSF) était sur place au moment du drame. Elle effectue régulièrement des missions. « Dans ce type de situation, il faut que les habitants puissent avoir des routes pour avoir accès au centre de santé mais aussi l'accès à l'eau potable », détaille Caroline Scholtès, responsable des programmes médicaux pour MSF Belgique. Les priorités sont fixées. « Il faut s'assurer que les puits soient fonctionnels puis viendra le déblaiement et le nettoyage de terrain », ajoute-t-elle.
La crainte d'une nouvelle catastrophe
« La mer monte, la mer monte », criait une femme indonésienne sur la côte ouest de Java alors qu'il n'y avait aucun signe apparent. La fébrilité des habitants de l'île est toujours présente après avoir vécu un tel drame. « Nous sommes traumatisés. Mais ce que nous craignons le plus c'est qu'une autre vague vienne emporté nos maisons », confiaient des sinistrés au poste de secours installé à notre envoyé spécial.
Dans le même temps, les ONG et les autorités indonésiennes essaient de venir en aide aux survivants qui ont fui la zone frappée par le tsunami. Ils vivent dans la crainte d'une nouvelle catastrophe. « Les autorités font état de plus de 11 000 personnes déplacées dans cette zone semi-rurale », explique Caroline Scholtès. « Ce que l'on constate, c'est une vague de panique et un manque d'information ce qui fait que les habitants ont peur de retourner chez eux. À partir du moment où on arrivera à déterminer s'il y a un risque de tsunami potentiel de nouveau, la situtation pourra retourner à la normale », conclut la responsable des programmes médicaux pour MSF Belgique.
Des recherches éprouvantes pour les secouristes
Les secouristes du Basarnas, ces hommes en gilet orange qui représentent l'Agence indonésienne de gestion des catastrophes. Ils sont une dizaine à s'affairer sur un terrain boueux, presque marécageux, recouvert de branches cassées et de palmiers déracinés, à deux pas de la plage. Idham est le chef de cette équipe de secouristes. La fatigue se lit sur son visage et sur ses cernes. « Nous avons trouvé le corps d'une victime... et je dois maintenant le sortir de là. »
Une des difficultés pour les secouristes tient aux nombres de zones touchées. « Nous avons divisé les secteurs de recherche en 6, dont 4 se trouvent à Java et sur les iles environnantes détaille Zaenal Arifin, coordinateur pour le Basarnas. Regardez sur cette carte, un seul secteur de recherche s'étend sur plusieurs dizaines de kilomètres. »
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