Marine Le Pen passera le relais à Jordan Bardella en septembre afin de pouvoir se concentrer sur la campagne présidentielle de 2022.
Réélue sans surprise et sans difficulté à la tête du Rassemblement national, Marine Le Pen s’apprête à être remplacée par Jordan Bardella à la tête de la formation. Ce dernier a été choisi ce dimanche 4 juillet comme vice-président lors du Congrès du RN qui se déroule ce week-end à Perpignan, ce qui le portera à remplacer la patronne de la formation pendant la campagne présidentielle.
Le passage de témoin aura lieu à la rentrée politique du RN prévue en septembre. Les militants du parti ont voté samedi un changement de statuts qui permet cette présidence par intérim “pendant 12 mois”. Dans ce cas, le président du parti est remplacé par le vice-président et, s’il y en a plusieurs, par le “premier d’entre eux”. Le maire de Perpignan Louis Aliot, qui convoitait aussi ce poste, a été désigné “vice-président”, ainsi que le maire d’Hénin-Beaumont Steeve Briois.
Selon les résultats du scrutin dépouillé jeudi et proclamés dimanche au congrès du parti à Perpignan, la dirigeante d’extrême droite, à la tête du RN depuis 2011, a été élue à 98,35% des voix des adhérents (1,22% d’entre eux ont voté blanc, et il y a eu 0,43% de bulletins nuls). Mais le parti n’a pas donné le nombre d’inscrits.
Les instances su parti “féminisées” selon Marine Le Pen
Le numéro deux du RN Jordan Bardella a été le mieux élu au Conseil national (“parlement” du parti), devant le maire de Perpignan Louis Aliot, et celui d’Hénin-Beaumont Steeve Briois, sorte de baromètre d’influence au sein du parti.
Le CN compte en tout 120 membres, dont 100 élus et 20 désignés par le président.
Avant la proclamation des résultats, Marine Le Pen a souligné avoir “féminisé” les instances du parti ?à partir de la 15e place? dans lesquelles entrent également des “personnalités d’ouverture” comme l’ancien député LR Jean-Paul Garraud, l’ex-DLF Jean-Philippe Tanguy, ou encore l’ancien journaliste de LCI Philippe Ballard, qui figurent parmi les membres du CN désignés par Marine Le Pen.
La nouvelle direction compte un bureau national (direction élargie, 40 membres actuellement) au sein duquel figure le bureau exécutif (direction, 10 membres, qui sera porté à 15 membres).
“Nous ne reviendrons pas au Front national”
Nous ne reviendrons pas au Front national”, a affirmé ce dimanche Marine Le Pen, en clôturant le congrès du Rassemblement national qu’elle a souhaité continuer à “ouvrir à toutes les forces politiques” et en invitant ses militants à “aller chercher la victoire” en 2022.
“Nous ne reviendrons pas en arrière. Avec tout le respect que nous avons pour notre propre histoire, nous ne reviendrons pas au Front national”, a déclaré la présidente du Rassemblement national, réélue pour un quatrième mandat à la tête du parti autrefois présidé par son père Jean-Marie Le Pen, qu’elle a rebaptisé en 2018.
“Nous avons su nous affranchir d’une immaturité politique peu compatible avec des ambitions nationales et donner à notre mouvement les qualités nécessaires à un parti de gouvernement”, a estimé Marine Le Pen, en faisant valoir la réélection de la dizaine de maires RN l’an dernier, mais qui s’est accompagnée par la perte de 44% des élus.
Sans évoquer l’échec de son parti aux récentes régionales, la dirigeante d’extrême droite a dit vouloir “mettre en œuvre un gouvernement d’union nationale autour d’un projet de paix civile” et être la candidate “des solutions concrètes” car “il n’y a pas de bonheur possible si le pays s’efface ou pire s’effondre”, dans une allusion au potentiel candidat en 2022 Eric Zemmour dont elle conteste la “croyance dans la guerre civile”.
4 Commentaires
Sénégalais
En Juillet, 2021 (17:06 PM)Reply_author
En Juillet, 2021 (17:31 PM)Reply_author
En Juillet, 2021 (19:10 PM)Participer à la Discussion