La justice française a ordonné mercredi la libération sous contrôle judiciaire de la chanteuse franco-malienne Rokia Traoré.
Une cour d'appel de Paris, doit statuer ultérieurement sur la question de savoir si la chanteuse malienne, Rokia Traoré, peut être extradée vers la Belgique, où elle a été condamnée à remettre sa fille de cinq ans à son ex-partenaire, un ressortissant belge.
La France a indiqué avoir agi sur un mandat d'arrêt de la Belgique lorsqu'elle avait arrêté la chanteuse à son arrivée à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris le 10 mars dernier.
Le mandat d'arrêt belge l'accuse d'enlèvement et de prise d'otages. Selon le journal français, Le Monde, Rokia Traoré fait une grève de la faim en prison depuis son arrestation.
La cour d'appel de Paris a approuvé la remise de Mme Traoré à la justice belge. Mais elle a décidé de la placer d'ici là sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions de l'avocat général.
"Compte tenu de la situation, nous ne pouvons pas organiser la remise de Mme Traoré aux autorités belges", a expliqué ce dernier lors de l'audience, faisant allusion à l'épidémie de Covid-19.
"Nous irons évidemment en cassation et jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme s'il le faut" pour contester cette remise, a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la chanteuse, Me Kenneth Feliho. "Le combat auprès de la justice belge va continuer", a-t-il ajouté.
Mme Traoré est apparue mercredi en visioconférence devant la cour d'appel de Paris. Assise dans une grande salle de la prison, elle a indiqué observer une grève de la faim.
"Malgré le fait que j'habite au Mali, j'ai toujours répondu à la justice belge", a-t-elle déclaré, expliquant être venue en Europe "entre autres" pour se rendre à une audience qui devait se tenir dans le cadre de son appel.
La célèbre chanteuse a été arrêtée le 10 mars à l'aéroport parisien de Roissy à sa descente d'un avion en provenance de Bamako, et incarcérée.
La chanteuse malienne était visée par un mandat d'arrêt européen émis par un juge d'instruction de Bruxelles, pour "enlèvement, séquestration et prise d'otage", qui découle du non-respect d'un jugement rendu fin 2019 exigeant de Mme Traoré la remise de sa fille de 5 ans à son père belge, dont Rokia Traoré est séparée.
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