La secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, a qualifié mercredi de “procès d’intention” les critiques soulevées par la nomination de Christine Lagarde à la Banque centrale européennes (BCE), un poste hautement sensible attribué au terme de longues tractations entre dirigeants européens.
L’intronisation de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a provoqué des réactions dubitatives de certains observateurs, relayées par la presse, soulignant son manque d’expérience de banquière centrale et, partant, un supposé déficit de crédit face aux marchés financiers. Durant la crise de la zone euro, Christine Lagarde, alors à Bercy, “était l’une des ministres les plus influentes et a permis à l’époque à Jean-Claude Trichet puis à Mario Draghi (ndlr, qui se sont succédé à la BCE) de faire beaucoup de choses”, a jugé Amélie de Montchalin sur France Inter.
“Quand elle résout des crises dans le monde, c’est avec les banquiers centraux”, l’a-t-elle défendue. “C’est un procès d’intention”, a encore dit la secrétaire d’Etat. “J’ai toute confiance et je pense qu’elle surprendra beaucoup de monde justement en étant capable de porter aussi une voix, qui certes est de la politique monétaire mais c’est aussi de la politique économique et c’est extrêmement politique.”
Mardi, Emmanuel Macron a salué les “compétences” de Christine Lagarde, reconnues selon lui à “l’unanimité” par les chefs d’Etat et de gouvernement européens. L’ex-ministre des Finances fait partie d’un quatuor de personnalités de compromis choisies pour diriger les grandes institutions européennes, avec notamment l’Allemande Ursula von der Leyen, promise à la présidence de la Commission européenne.
Simon Carraud, édité par Henri-Pierre André
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