Non, l'organisation terroriste n'est pas morte si l'on en croit l'état de sa fortune colossale, selon les experts. Selon les dernières estimations des services de renseignements, relayées par Europe 1, l'État islamique serait à la tête d'une fortune évaluée à 3 milliards d'euros, soit l'équivalent de la valeur boursière de la compagnie aérienne Air France. Si, depuis plusieurs mois, Daech a accumulé les défaites cinglantes en Syrie et en Irak, et serait officiellement vaincu, il aurait donc les moyens de "financer sa réorganisation et son passage dans la clandestinité".
L'État islamique a en effet pillé pendant plusieurs années les ressources syriennes et irakiennes, leur pétrole, leurs récoltes et les richesses diverses de leurs sols. Ses membres ont confisqué des terres aux habitants, leurs habitations, leurs véhicules et a organisé un système de racket généralisé pour financer ses opérations. Mais ce n'est pas tout. Se substituant à l'État, l'EI imposait ses taxes sur l'économie locale, sur toutes les transactions commerciales effectuées dans les zones occupées.
Son administration puisait l'argent dans toutes les activités humaines: mariages, naissances, police, justice, etc. Aujourd'hui, le pactole de l'EI tente de se diversifier et de se réinjecter incognito dans des investissements discrets, multiples et variés, compliquant ainsi sa traçabilité pour les enquêteurs, relate Le Monde: "Plus de 400 fermes piscicoles - légales et illégales -, sur les 2.000 qui fournissent Bagdad et sa périphérie en carpes, ont été identifiées comme liées à l'EI et démantelées en 2015 et 2016", cite le quotidien dans son édition du 24 avril. "On était tous en train de financier Daech et on ne le savait pas!", admet, amer, le général Ayad, amateur de "masgouf", un plat traditionnel hautement apprécié en Irak. Dieu sait où circule désormais le butin de l'EI...
1 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2018 (21:19 PM)Dites plutôt "état israélique" ... lol
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