Le Yémen fait actuellement face à ce qui pourrait être l'épidémie de choléra la plus meurtrière de l'Histoire, alors que les organisations humanitaires peinent à prendre en charge les 40.000 personnes potentiellement atteintes par la maladie dans ce pays de la péninsule arabique, ont averti les responsables d'Oxfam vendredi. Les combats et les restrictions d'accès rendent en effet l'organisation de l'aide extrêmement difficile dans certaines zones affectées, selon l'ONG.
Alors que le nombre de cas présumés est déjà en hausse, la saison des pluies imminente pourrait accélérer la propagation de la maladie en cas d'inondations, car les sources d'eau seraient contaminées, pointe Oxfam. "Lors des deux dernières semaines de mars, on dénombrait chaque jour environ 2.500 nouveaux cas présumés, alors qu'on parlait de 1.000 cas par jour en février. C'est plus de 10 fois le nombre de cas signalés et de morts associées à la même période en 2018", indique l'organisation dans un communiqué.
Plus de 3.000 personnes sont mortes depuis le début de l'épidémie en 2016, d'après Oxfam. En juin 2017, au plus fort de la crise, 7.000 nouveaux cas présumés étaient identifiés chaque jour et l'épidémie était décrite comme la plus meurtrière à l'échelle mondiale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon les calculs d'Oxfam, si la fréquence d'identification de nouveaux cas présumés reste la même pour le reste de l'année, l'épidémie sera plus sévère que celle de 2017, conclut l'ONG.
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