Présent au rassemblement en hommage au professeur décapité, Samuel Paty, dimanche place de la République à Paris, Jean-Luc Mélenchon n’avait pas hésité à fustiger la communauté tchétchène, déplorant qu’on “ait accueilli des Tchétchènes qui étaient partisans d’une guerre civile, sur fond de religion”.
“C’est la deuxième fois qu’on a affaire à des individus liés à cette communauté. “La première fois, ils étaient partis à 150 pour terroriser toute une ville (ndlr. en référence aux tensions communautaires survenues à Dijon récemment. Une deuxième fois, en voici un qui coupe la tête d’un enseignant. Ca ne peut pas continuer comme ça”, avait-il déclaré à BFM TV, appelant à “expulser” les Tchétchènes qui agissent sur le terrain de “l’islamisme politique”.
“Une incitation à la haine”
L’Association des Tchétchènes d’Europe a demandé à ses membres de déposer plainte contre l’ancien candidat de gauche à la présidentielle française Jean-Luc Mélenchon pour “incitation à la haine”, a annoncé mardi son porte-parole Albakov Schamil. Ce dernier a expliqué à l’AFP que l’association, qui ne peut pas elle-même porter plainte pour des raisons juridiques, étudiait “avec un avocat” la possibilité de faire déposer sa plainte par une association comme la Ligue des droits de l’Homme.
En attendant, l’association a envoyé à chacun de ses membres résidant en France une plainte rédigée à remplir et à signer avant de l’adresser au procureur de la République de Paris contre le chef de file de la France insoumise (LFI, gauche radicale).
Mardi, le député LFI Adrien Quatennens a souligné que M. Mélenchon avait reconnu avoir fait “une erreur” en utilisant le terme “communauté” tchétchène.
“Il a voulu dire concrètement qu’entre les attaques à main armée il y a quelques semaines à Dijon et l’attentat de Conflans, visiblement il y a là aussi pour nos services de renseignement un vrai sujet qu’il faut creuser”, a prolongé Quatennens.
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