Le Conseil constitutionnel mauritanien, juridiction compétente en matière d’élection a désigné avant-hier mercredi Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (Rfd) et candidat malheureux aux élections présidentielles de 1992, 2003 et 2007, chef de l’opposition en Mauritanie, a appris hier la Pana de sources officielles.
Le titre de chef de file de l’opposition est attribué au président disposant du plus grand nombre d’élus au Parlement en dehors de la majorité, selon la loi instituant le statut de celle-ci. Le Rfd dispose de 17 députés à l’Assemblée nationale et de 5 sénateurs. La Haute cour estime que Ahmed Ould Daddah réunit les conditions juridiques énoncées par la loi pour assumer le statut de chef de l’opposition démocratique.
Ce poste confère des avantages égaux ou supérieurs à ceux des ministres de la République sur le plan matériel et protocolaire. Le leader de l’opposition dispose de plusieurs droits, mais il est également astreint à un certain nombre de devoirs. Il est régulièrement consulté par le président de la République dans le cadre de la gestion des affaires publiques et donne les avis et suggestions de son camp.
L’adoption d’un statut pour le chef de l’opposition, rappelle-t-on, vise l’ancrage de la culture démocratique et permet d’éviter la marginalisation de cette opposition, selon les autorités de Nouakchott.
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