Latifa, Véronique, Nadia, Djamila et tant d’autres, mères de djihadistes ou de victimes d'attentats, se battent contre la radicalisation des jeunes. Mais elles se sentent seules. D’Aubervilliers à Sevran, en passant par Roubaix, "l'Obs" est allé à leur rencontre.
Ce sont souvent elles qui nous ont le plus marqués dans nos reportages post-attentats. Elles. Les mères. Elles qui ont le courage de parler, de dénoncer. Elles qui sur le terrain se démènent, tentent de réparer comme elles peuvent les mailles abîmées de notre société. Elles encore qui se battent pour que l’expression "lien social" ait encore un sens.
Elles ne se connaissent pas, ne sont pas d’accord sur tout. Quel lien unit Latifa Ibn Ziaten, mère du militaire tué par Mohamed Merah, et Véronique Roy, mère de Quentin, djihadiste mort en Syrie, toutes deux signataires de l’appel? Leur combat contre la radicalisation des jeunes.
L'appel des mères des quartiers : "Monsieur le président, sauvez-nos enfants !"
Latifa, Véronique, Nadia, Djamila et tant d’autres sont des militantes. Mais elles se sentent seules, pas assez soutenues, pas entendues. D’Aubervilliers à Sevran, en passant par Roubaix, nous sommes allés à leur rencontre pour leur donner la parole.
Internationale des mères :
"- Votre fils, il est parti en Syrie ? Vous avez de ses nouvelles ?
– Pendant un an, on se contactait régulièrement sur Skype. Mais depuis décembre, rien. Je ne sais pas s’il est mort ou vivant. Vous, votre fille, elle s’appelait comment ?
– Lola. Elle est morte au Bataclan."
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