Angela Merkel a semblé rejoindre, au moins en partie, la position de Donald Trump sur le nucléaire iranien ce vendredi lors de sa visite à Washington. La chancelière allemande a déclaré que cet accord, s'il constitue une première étape, était insuffisant pour contenir les ambitions nucléaires iraniennes.
L'accord actuel sur le nucléaire iranien ne suffit pas à contenir les ambitions de Téhéran, a déclaré ce vendredi la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une visite à Washington. « Nous sommes d'avis que l'[accord sur le nucléaire iranien] est une première étape qui a contribué à ralentir leurs activités sur cet aspect en particulier (...), mais nous pensons aussi, d'un point de vue allemand, que cela n'est pas suffisant pour s'assurer que les ambitions de l'Iran soient maîtrisées et contenues », a déclaré Angela Merkel.
Aux termes de ce texte âprement négocié par l'Iran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu'en 2025. « L'Europe et les Etats-Unis devraient être en harmonie sur ce sujet », a ajouté la chancelière lors d'une conférence de presse aux côtés du président Donald Trump.
Donald Trump, fervent opposant à l'accord signé en juillet 2015, doit annoncer le 12 mai s'il « déchire » l'accord. Le président américain a fustigé ce vendredi les autorités iraniennes, qualifiant le régime à Téhéran de « meurtrier ». « Le régime iranien alimente la violence, l'effusion de sang et le chaos dans tout le Moyen-Orient. Nous devons nous assurer que ce régime meurtrier ne s'approche même pas d'une arme nucléaire et que l'Iran mette fin à sa prolifération de missiles dangereux et à son soutien au terrorisme », a-t-il lancé. « Peu importe où vous allez au Moyen-Orient, là où il y a un problème, l'Iran est là », a-t-il soutenu.
Mardi à Washington, le président français Emmanuel Macron avait proposé à son homologue américain de préserver l'accord d'origine sur le nucléaire iranien, qui deviendrait le premier des « quatre piliers » d'un « nouvel » accord. Les autres « piliers » concerneraient l'après-2025, quand certaines clauses concernant les activités nucléaires vont expirer, mais aussi les missiles balistiques très controversés de Téhéran et son rôle jugé « déstabilisateur » dans la région.
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