La Première ministre britannique Theresa May n'assiste pas vendredi à la deuxième journée du sommet européen de printemps à Bruxelles. La dirigeante conservatrice a déjà remis le cap sur la capitale du Royaume-Uni, où elle entend poursuivre ses efforts afin que l'accord de retrait négocié avec les 27 passe l'écueil de la Chambre des communes.
"Mme May m'a écrit ce matin pour me dire qu'elle partait déjà à Londres pour commencer son travail et convaincre", a commenté le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, à son arrivée au sommet. La veille, les dirigeants des 27 ont longuement discuté avant de s'accorder sur un délai quant à la sortie du Royaume-Uni de l'UE, initialement prévue le 29 mars.
Plusieurs échecs
Le double scénario conçu par les Européens en accord avec Mme May, un report du Brexit au 22 mai si l'accord de retrait est approuvé la semaine prochaine à la Chambre des communes, ou au 12 avril en cas contraire, offre une petite marge de manœuvre à la cheffe du gouvernement britannique sans toutefois permettre d'exclure le risque d'une rupture brutale, que les deux parties redoutent.
Alors que les élus britanniques ont déjà rejeté deux fois le traité de retrait, le président (speaker) de la Chambre des Communes John Bercow avait refusé en début de semaine de les faire revoter sur un texte inchangé, arguant d'un règle parlementaire vieille de quatre siècles. Mme May tentera désormais de le convaincre que le report de la date du Brexit constitue le changement "substantiel" qu'il réclamait. Par ailleurs, elle devra obtenir de nouveaux soutiens de députés si elle veut enfin faire passer son accord, seul moyen, selon elle, de "mettre un terme à l'incertitude et partir d'une façon souple et ordonnée" de l'UE.
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