Une coalition d'associations tunisiennes a appelé aujourd'hui au retrait d'une circulaire interdisant le mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans, en dénonçant "une aberration" violant la liberté de conscience inscrite dans la Constitution de 2014.
"Il est aujourd'hui inadmissible qu'une simple circulaire, de valeur juridique quasiment nulle (...), commande la vie de milliers" de Tunisiennes, a martelé lors d'une conférence de presse Sana Ben Achour, juriste et présidente de l'association Beity.
Une soixantaine d'associations ont signé l'appel à retirer cette circulaire du ministre de la Justice datant de 1973, qui empêche la célébration du mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans.
Un certificat de conversion du futur époux est actuellement exigé. Si une Tunisienne se marie à l'étranger avec un non-musulman sans ce papier, son mariage ne peut être enregistré en Tunisie. Les hommes tunisiens peuvent, eux, se marier avec une non-musulmane.
Le collectif espère son retrait d'ici novembre 2017. Pour cela, il entend sensibiliser l'opinion publique et rencontrer les ministres de la Justice et de l'Intérieur, ainsi que le chef du gouvernement.
La Tunisie, considérée comme pionnière des droits des femmes dans le monde arabe, a adopté une nouvelle Constitution en 2014, qui stipule que "citoyens et citoyennes sont égaux en droits et devoirs". Mais les femmes restent encore discriminées dans plusieurs cas (héritage, mari comme chef de famille).
8 Commentaires
Thimmmmmm
En Mars, 2017 (18:44 PM)... IL Y A UN SERIEUX PROBLEME AVEC MOMO....
Anonyme
En Mars, 2017 (18:44 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (19:08 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (19:36 PM)Bien que ces circulaires-fatwas mentionnent que la levée de ladite interdiction ne peut avoir lieu que si le futur époux produit une attestation de conversion à l’islam, nous allons terminer ce billet en mentionnant l’existence, à priori, d’un moyen légal pour contourner cette interdiction : il suffit que les futurs époux célèbrent leur mariage en France. En effet, la Convention du 28 juin 1972 entre la France et la Tunisie énonce la reconnaissance réciproque, automatique et de plein droit des actes d’état civil (acte de naissance, mariage, décès, divorce,…) établis dans l’un des deux pays, et cela, par simple transmission de ces actes, par les agents de l’institution (mairie,…) où ils ont été établis, à leurs homologues de l’autre pays afin que ces derniers les transcrivent sur leurs registres d’état civil. Malheureusement, les services tunisiens de l’état civil ne respectent pas cette Convention, quand l’attestation de conversion à l’islam fait défaut, et ce, en s’appuyant sur lesdites circulaires-fatwas. Devant de tels agissements, il est légitime de se demander à quoi servent les Conventions et Traités que l’on signe, à quoi sont-ils destinés et s’ils valent bien la peine d’exister ? Quant à l’existence de ces circulaires-fatwas à contenu législatif, du fait que dans un État de droit, une circulaire n’est jamais loi, mais traduit simplement une décision administrative, on peut ajouter à ce qui a été dit auparavant qu’elles dénotent un abus de pouvoir et un dépassement de prérogatives flagrants de la part de l'administration tunisienne, puisque dans un tel État, l’administration est la lanterne rouge de la hiérarchie des normes juridiques, hiérarchie où figure au sommet la Constitution, puis les engagements internationaux, suivis de la loi, et à la fin, les décisions administratives.
EXTRAIT de :
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/240317/quand-une-petite-reine-de-bagdad-fait-de-la-petite-reine-un-moyen-de-lutte
Anonyme
En Mars, 2017 (19:52 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (20:07 PM)Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye
En Mars, 2017 (22:19 PM)En vérité, en matière de religion, l’épreuve est une donne incontournable ; c’est ainsi que les exhortations divines s’opposent généralement à nos passions et désirs, parfois à notre logique ; oui, en religion, il y’a parfois ‘’des raisons que la raison ignore’’ (18. La Caverne : 60-82 – Al-Kahf). Et c’est dire qu’il faut parfois savoir se conformer aux commandements d’Allah - l’Omniscient, le Sage -, sans se poser trop de questions ; et surtout se garder de suivre ceux qui prétendent être des ‘’réformateurs’’ ou des ‘’progressistes’’ et qui ne sont, en vérité, que des incrédules ou des sceptiques (2. La Vache : 8-13 – Al-Baqarah).
https://docs.google.com/document/d/122f1vqBl73ltJsm6-BaAD7POiFmfKLXNnIum9e-TB0o/edit?usp=sharing
Anonyme
En Mars, 2017 (00:20 AM)Coran 2;8
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