L'avocat Gonzalo Boye, qui coordonne la défense de l'ancien ministre-président catalan Carles Puigdemont, a été visé lundi par des perquisitions ordonnées par la justice espagnole. L'homme est soupçonné de blanchiment d'argent lié à un trafic de drogue. La défense de l'indépendantiste Carles Puigdemont soupçonne de son côté une "tentative d'intimidation".
Plusieurs perquisitions ont été menées lundi, dont l'une au domicile et au cabinet de Gonzalo Boye, dans une opération de lutte contre le blanchiment d'argent liée au réseau de trafiquants mené par José Ramón Prado Bugallo, dit Sito Miñanco.
Gonzalo Boye était l'avocat du contrebandier galicien jusqu'à il y a deux semaines encore.
Sito Miñanco et 42 membres présumés de son organisation criminelle sont accusés d'avoir tenté d'introduire plus de 4.400 kg de cocaïne en Europe. Selon des sources juridiques citées par El País, Gonzalo Boye est suspecté d'avoir essayé de récupérer, auprès des autorités financières espagnoles, quelque 889.000 euros d'une transaction frauduleuse de Sito Miñanco.
L'avocat espagnol rejette ces accusations et voit dans cette opération un lien avec l'attention médiatique qu'il a reçue en dirigeant la défense de Carles Puigdemont.
"Maintenant que nous devons gérer un troisième mandat d'arrêt européen, on complique la tâche de Gonzalo Boye" a réagi ce dernier sur Twitter.
L'enquête qui vise Me Boye "ne constitue en aucun cas un obstacle à notre travail en Belgique", a commenté à Efe l'avocat Simon Bekaert, chargé avec son père Paul Bekaert de la défense de l'indépendantiste catalan devant la justice belge.
Carles Puigdemont est visé par un mandat d'arrêt européen émis par la justice espagnole pour son implication dans la tentative de sécession de la Catalogne.
Il a été remis en liberté par le juge d'instruction sous certaines conditions, dans l'attente de sa prochaine comparution devant la chambre du conseil de Bruxelles, le 29 octobre. Simon Bekaert estime que la proximité entre les perquisitions menées dans l'affaire Sito Miñanco et la comparution prochaine de l'ex-président régional pourrait constituer une tentative d'intimidation.
Carles Puigdemont a fui en Belgique après la déclaration morte-née d'une république catalane indépendante, le 27 octobre 2017.
0 Commentaires
Participer à la Discussion