Le président syrien Bachar al Assad a dénié à la France, qui “a les mains couvertes de sang”, le droit de parler de la paix en Syrie, s‘attirant une réponse courroucée de Paris, qui l‘a appelé à la discrétion parce qu‘il a “massacré son peuple”. “La France a été le fer de lance du terrorisme et ses mains sont couvertes de sang syrien depuis les premiers jours et ils n‘ont pas changé fondamentalement de position”, a déclaré lundi Bachar al Assad à l‘agence de presse Sana.
“Ceux qui soutiennent le terrorisme n‘ont pas le droit de parler de paix”, a-t-il ajouté. Dans la nuit de lundi à mardi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en visite à Washington, a répondu devant des journalistes que le président syrien n‘avait pas le droit de “donner des leçons”. “D‘abord, M. Bachar al Assad ne me semble pas vraiment en situation de pouvoir affirmer une prise de position politique tant qu‘il est dépendant de la Russie et de l‘Iran.
Ensuite, quand on a été le premier à libérer (de prison) les djihadistes de Daech, on ne donne pas de leçon. Et enfin, quand on a passé son temps à massacrer son peuple, on a généralement un peu plus de discrétion”, a-t-il expliqué. “Ce qui est clair”, a ajouté le chef de la diplomatie française, “c‘est que la France a été dès le départ dans l‘action de la coalition contre Daech et qu‘aujourd‘hui c‘est la coalition qui a permis la victoire.
Mais Daech n‘a pas encore complètement perdu la guerre, donc il faut continuer le combat”. Dans un entretien sur France 2 diffusé dimanche soir, Emmanuel Macron avait estimé qu‘il faudrait parler au président Bachar al Assad afin de construire une solution politique dans ce pays ravagé par plus de six ans de conflit une fois la guerre contre l‘Etat islamique gagnée en Syrie.
Suleiman Al-Khalidi et Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse
2 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2017 (14:12 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (19:12 PM)PAR LE GLAIVE DANS UN BAIN DE SANG?
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