Lors de mes déplacements à Pékin, Auckland ou Rome, les gens me posent la même question: "Qu’est-ce qui lui arrive, à Barack Obama?"
En fait, il y a plusieurs questions en une seule. Qu’est-il advenu de cet idéaliste qui nous apportait une bouffée d’air frais? Pourquoi est-il devenu aussi impopulaire et impuissant aux États-Unis? Pourquoi a-t-il perdu de son influence dans les discussions internationales? Pourquoi a-t-il échoué là où nous pensions qu’il réussirait? Voici quelques réponses...
Le Moyen-Orient
La région qui lui a donné ce côté réfléchi le fait aujourd’hui paraître pour le moins dépassé. Il a réussi à se faire élire sur sa promesse de mettre un terme à la seconde guerre en Irak, qui aura duré neuf ans. Mais même si Oussama ben Laden est mort, l’organisation terroriste Daech a pris la relève. Et le président qui a obtenu le prix Nobel de la paix pour ses envolées lyriques bombarde aujourd’hui le territoire syrien et refuse d’envoyer des troupes sur le terrain.
Les mots ont leur importance
Avocat de formation, Obama devrait connaître les limites de l'ambiguïté. Pourtant, il fait des déclarations à l’emporte-pièce qui nuisent à sa crédibilité. Il a affirmé à ses concitoyens que son système de santé leur laisserait la possibilité de continuer à voir le même médecin. C’était faux. Il a déclaré que si le président syrien Bachar el-Assad franchissait une "ligne rouge" en utilisant à des armes chimiques, les États-Unis lui en feraient subir les conséquences. El-Assad n’a pas tenu compte de cet avertissement, et les États-Unis n’ont pas bougé. Obama a dit qu’il y avait "très peu de chances" que des cas d’Ebola se déclarent aux États-Unis. Deux semaines plus tard, le virus a fait une victime à Dallas.
Des attentes irréalistes
Obama est arrivé sur le devant de la scène avec le charme d’un Kennedy, l’optimisme de la jeunesse et un parcours universitaire remarquable, preuve indéniable que les États-Unis avaient surmonté leur "péché originel". Sa vie était une success-story multiraciale et internationale. Par ses seules origines, il allait mettre un terme aux conflits armés, faire la paix avec l’Islam, aider les plus démunis et sauver l’économie mondiale. Ces attentes (qu’il a encouragées) étaient irréalisables. Il ne les a pas mises en œuvre parce que nul ne le pourrait.
Internet
L’ascension d’Obama a été fulgurante, même pour les États-Unis. En partie grâce au numérique, il est la première "marque" de la Maison-Blanche à s’être répandue comme une traînée de poudre. Mais la politique est d’autant plus fluctuante et fragmentée à l’âge de Facebook, Twitter et Instagram. Il y a six ans, Obama a réussi à contourner efficacement les médias "traditionnels" mais il a aujourd’hui du mal à se faire entendre dans la cacophonie numérique. Internet s’intéresse à d’autres marques et à d’autres tendances.
L’économie
Obama a accompli plus de choses dans ce domaine que ses critiques, et même certains de ses alliés, ne sont prêts à l’admettre. Son soutien posé à des mesures de sauvetage au début de la crise économique ont permis d’éviter le pire. Son projet de relance s’est révélé assez efficace. Son équipe a permis aux États-Unis d’être mieux placée pour rivaliser (et coopérer) avec la Chine. Le système de santé d’Obama, après une mise en service assez chaotique, a aidé des millions de personnes et instauré des mesures de régulation nécessaires dans le secteur des assurances.
Ces états de service lui ont permis d’être réélu en 2012, mais ils se sont révélés moins populaires que prévu. Pourquoi ?
Parce que les riches sont devenus plus riches tandis que les classes moyennes stagnaient. La productivité est en hausse, mais les salaires sont en berne. Obama laisse entendre que sans lui les choses auraient été pires. Il dit vrai, mais le message n’est pas vraiment exaltant.
Washington
Obama avait promis de mettre fin aux dysfonctionnements de l’État. Il ne l’a pas fait. Pour des raisons structurelles, d’abord : le président américain a beau être charismatique, il n’est ni un chef de parti, ni un premier ministre, ni un souverain. Les Pères de la nation ont pris soin de répartir le pouvoir entre les différentes branches du gouvernement, ce qui est toujours le cas.
Les Républicains se sont appliqués à lui rendre la tâche encore plus difficile. Les nouveaux présidents bénéficient généralement d’un effet "lune de miel", qui lui a été refusé. Du jour où il a pris ses fonctions, en 2009, des Républicains se sont réunis pour lui barrer la route, déclarant publiquement que leur objectif principal était de l’empêcher d’être réélu.
Le racisme
Les Américains sont partagés sur l’influence, et l’ampleur, du racisme dans les difficultés rencontrées par Obama. Ce qui lui a permis de servir de modèle à certains — en tant que premier président noir de l’Histoire des États-Unis — est perçu comme une menace par d’autres. Ceux qui prétendent que le racisme n’a rien à voir là-dedans ne connaissent pas les États-Unis, pas plus que ceux qui affirment qu’il explique tout.
La compétence
Obama a évité les scandales d’incompétence gouvernementale de type Ouragan Katrina, et son mandat a été relativement épargné par les affaires. Mais gérer un pays au quotidien n’est pas donné à tout le monde. La mise en place de son système de santé a frôlé le désastre, la surveillance des frontières n’est pas totale et ses timides initiatives pour empêcher la propagation de l’épidémie d’Ebola aux Etats-Unis ont mis un certain temps à se mettre en place. Cette dernière menace pourrait même définir les deux dernières années de son mandat.
Obama lui-même
Très fier et sûr de lui en public, Obama n’en est pas moins prudent et méfiant. Il préfère la complexité à la simplicité. Son intelligence et son parcours exceptionnel sont salués depuis toujours, et il a l’habitude qu’on lui témoigne du respect, même si beaucoup ne l’apprécient pas. Il aime mettre les gens à l’aise et ne cherche pas le conflit. Il a grimpé les échelons grâce à son charme et son sens du timing plutôt qu’en bombant le torse.
Son côté réfléchi, calme et optimiste lui ont permis de se faire élire, mais il le rend dédaigneux du Congrès et des réalités politiques en général. Sa petite équipe est composée de collègues de l’époque où il était sénateur et de membres de sa première campagne présidentielle, et il a du mal à s’ouvrir à d’autres personnes. Il ne s’est pas fait beaucoup d’amis à Washington — ni d’ennemis jurés, d’ailleurs — et cela ne semble pas le déranger.
Mais les menaces actuelles dans le monde pourraient laisser penser qu’il est nécessaire de faire preuve d’agressivité. Ses qualités de dirigeant seront mises à l’épreuve comme jamais auparavant au cours de ses deux dernières années à la Maison-Blanche. Les États-Unis ne sont plus en position de force, mais leur rôle demeure indispensable, et ce qui est arrivé à Obama importe moins que ce qui lui arrive maintenant.
28 Commentaires
Shame
En Octobre, 2014 (00:56 AM)Vendeur De Chaussures
En Octobre, 2014 (00:58 AM)Mareme Korr Macky Sall
En Octobre, 2014 (01:11 AM)Tchim!
En Octobre, 2014 (01:16 AM)je le déteste. Il a fallut un président noire pour tromper les africains pour mieux nous avoir. avec l'installation de leur base en afrique de l ouest c'est rien dautre qu'étendre leur hégémonie pour mieux nous soumettre a leur joug
Un Apolitique
En Octobre, 2014 (01:21 AM)Sk
En Octobre, 2014 (02:29 AM)Mots Croisés
En Octobre, 2014 (03:04 AM)Lam
En Octobre, 2014 (04:13 AM)Latyrthies
En Octobre, 2014 (05:15 AM)Jezzz
En Octobre, 2014 (05:56 AM)B Mama
En Octobre, 2014 (08:13 AM)B Mama
En Octobre, 2014 (08:26 AM)Lui!
En Octobre, 2014 (08:49 AM)MÊME Bush a fait plus pour l’Afrique que Lui!
Ts
En Octobre, 2014 (08:53 AM)Ts
En Octobre, 2014 (08:53 AM)Ts
En Octobre, 2014 (08:55 AM)Atypico
En Octobre, 2014 (09:00 AM)Gogo
En Octobre, 2014 (09:39 AM)Jiggaman
En Octobre, 2014 (09:54 AM)I am ashamed of this poor writer what a fraud
He warned everybody that was listening Change is hard it is Tough
There is a reason why these thing have not been done yet and so on
The fact that you decided to publish this crap shows that you do not have a clue
And you should go back and actually read the nobel prize acceptance speech
Maybe after that you can write something that is intellectually relevant
Jams
En Octobre, 2014 (10:53 AM)Reflection
En Octobre, 2014 (11:01 AM)Foutaiz
En Octobre, 2014 (12:58 PM)Jiggaman
En Octobre, 2014 (13:24 PM)Has a good opinion of him.
he became more and more popular as time passed
And people realized the he was right.
Let time be the judge let the people who actually watched his go from that black guy
To the Potus judge him
No one man can solve the world problem that is dumb to even expect that from even this guy
But if enough people can chose to do the right thing the world will start changing block by block city by city and so on
Lastly who has done more to save people from being killed by Ebola than him.He pledged 750 million dollars while china have pledged 37. Sent his soldiers to help rebuild hospitals and lives.
I guess it goes again the point huh
Cynism is the for the weak and heartless there is nothing wrong with trying and failling
Obama's legacy can never be synonymous with failure he got a whole generation believe now that anything is possible. that is priceless.
That you cannot destroy even with your cynicism.
No you can't.
Bo nare wakh na la yalla takheu wakh bo ko mounoul manoul
Patriotism1
En Octobre, 2014 (15:32 PM)2) Les institutions, l'opposition et les exigences de l'electorat americain rendent la tache ardue a tout president fut-il un Kennedy ou un Lincoln.
3) Le monde est devenu plus complexe que jamais. Les decisions d'un dirigeant responsable epatent rarement le commun du people.
3) Le monde est peu regardant au sujet de certains succes; par example le taux de chomage actuel aus USA est en dessous de 6% pour la moyenne nationale.
Vu...
En Octobre, 2014 (18:17 PM).... SA FAMILLE, SON PAYS(USA), ....
Ange
En Octobre, 2014 (19:00 PM)MOME REK LA BAGNE
They Adouna
En Octobre, 2014 (19:20 PM)Ab
En Octobre, 2014 (05:37 AM)Participer à la Discussion