Si la guerre se poursuit toujours au Yémen, c’est peut-être la fin d’un des nombreux conflits qui déchirent le pays. Les séparatistes du Sud annoncent finalement renoncer à leur autonomie. Ils se disent prêts à un partage du pouvoir entre eux et le gouvernement. C’est l’Arabie Saoudite voisine qui est à l’origine de ce consensus.
Le Yémen est contrôlé par plusieurs camps et jusque-là, c’était la guerre de tous contre tous. Le nord du pays est tenu par les rebelles Houthis. Le Sud est entre les mains des séparatistes. Quant aux forces pro-gouvernementales, elles tentent en vain de reconquérir le territoire national avec l’aide d’une coalition militaire arabe menée par l’Arabie saoudite.
En plus de ce soutien stratégique, le royaume saoudien joue également les médiateurs afin de réconcilier le gouvernement yéménite et les séparatistes du Sud, alliés à l’origine. C’est ainsi qu’en novembre 2019, l’accord de Riyad a vu le jour, rappelle Sami Boukhelifa, du service international de RFI. Et après des mois de tractations, les séparatistes du Sud annoncent finalement approuver ce plan de partage du pouvoir.
Mieux concentrer la lutte contre les Houthis
S’il est réellement mis en œuvre dans les prochains jours, ce sera une victoire pour l’Arabie Saoudite. Car si Riyad veut réconcilier forces pro-gouvernementales et séparatistes du Sud, c’est pour mieux concentrer la lutte contre les Houthis au Nord.
Ces rebelles chiites soutenus par l’Iran sont la bête noire de Riyad. Les Saoudiens bombardent massivement leurs positions sans même prendre en compte la présence des civils.
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