L'arrivée du président américain mardi soir à Dakar, pour une visite officielle de trois jours au Sénégal, fait le menu des quotidiens parvenus mercredi à l'APS, dont certains s'emploient avec un enthousiasme particulier à rendre compte des enjeux de ce déplacement du dirigeant considéré comme le plus puissant du monde."Le président Barack Obama a été reçu, hier (mercredi), à sa descente du mythique Air Force One, par son homologue sénégalais, le chef de l'Etat Macky Sall. Ils étaient en compagnie de leurs épouses respectives. L'accueil a été à la hauteur de l'estime et du respect que se vouent les deux hommes : sobre, spontané, chaleureux", rapporte Le Soleil. "Macky réalise le rêve de Wade", qui a cherché en vain à faire revenir Obama pour une visite officielle au Sénégal, estime Sud Quotidien. Le journal parle d'une "visite fortement symbolique", notamment parce qu'il s'agit du deuxième périple de Obama en Afrique noire, depuis son accession à la tête des Etats-Unis d'Amérique. "Ô Bama ! Il est arrivé si…cool", s'exclame L'Observateur. Selon le quotidien du groupe Futurs médias, Obama, accompagné de sa femme et de ses deux filles a été "accueilli en fils du continent" africain par le couple présidentiel sénégalais et "tous les pontes de la République". "On l'a annoncé depuis des semaines. Enfin, les pieds du président américain Barack Obama ont foulé le tarmac de l'aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. La sécurité a primé sur les honneurs. Ce qui fait qu'il n'y a pas eu de revue des troupes encore moins de bain de foule", écrit Le Quotidien. "Pas de bain de foule pour l'homme le plus protégé du monde", relève également Walfadjri. "Contrairement aux autres présidents et chefs de gouvernement accueillis à Dakar par des bains de foule sur plusieurs kilomètres, Barack Obama est passé comme un éclair devant ceux qui étaient venus l'accueillir. Sécurité oblige", écrit-il. C'est que la sécurité américaine fait la loi, selon Le Populaire. "Gigantisme américain à l'aéroport" international Léopold Sédar Senghor de Dakar, titre ce journal. "Air Force One de son imposante envergure n'est que la face visible de l'iceberg logistique et humaine qui accompagne la première famille américaine", note-t-il. "Véhicules gigantesques, cortège interminable, multitude d'agents du Secret service reconnaissables à leurs complets sombres (en plus de ceux qui ne sont pas visibles), tireurs d'élite, chiens renifleurs, appareils de détection en tous genres…., les Yankees ont démontré qu'il n'y a pas de limites pour sécuriser leur chef, maître chez soi et les autres", écrit encore Le Populaire. "Des mesures draconiennes imposées aux Sénégalais pour la protection de l'homme le plus craint et le plus menacé de la planète", indique à son tour Libération, avant de souligner que la liberté d'aller et de venir des populations de certains quartiers dakarois (Mamelles, Fann Hock, Ouakam, Ngor) s'en est retrouvée "considérablement réduite". Ce qui amène L'As à titrer ''Obama maître du ciel et de la terre". "Sécurité oblige, l'aéroport de Dakar était au point mort", peu après 20 heures, au moment de l'arrivée de Barack Obama. "Aucun avion n'est descendu et tous les voyageurs ont été maintenus loin de l’aéroport, le temps que débarque l'homme le plus puissant au monde", rapporte le même journal. "Au centre-ville (de la capitale sénégalaise), la circulation est d'une fluidité inhabituelle. Mais la sécurité des lieux est si intransigeante que les rares chauffeurs de transport sont obligés d’en payer le prix fort..", ajoute le quotidien Enquête. "La visite du président Obama se déroule dans un contexte marqué par la guerre au Nord du Mali, mais aussi par des menaces qui pèsent sur toute la bande sahélo-sahélienne. Les mesures prises par les services de secret américains, aussi coercitives soient-ils, se comprennent dans ce contexte", analyse Le Quotidien. Parlant des enjeux de la visite de Obama, Direct Info souligne que le président américain "va certainement casser la baraque sénégalaise avec comme objectif caché d’empiéter sur les plate-bandes de la France qui avait fait de notre pays, sa chasse gardée. Comme les nations n'ont pas d'amis mais des intérêts, salivons notre compagnonnage avec les Etats-Unis". "Personne n'en parle pas ouvertement. Mais en privé, une frange de la société sénégalaise attend le président Barack Obama sur un sujet très délicat et qui a fait saliver beaucoup d’encre au Sénégal : la question de l'homosexualité", note pour sa part Walfadjri. Il poursuit : Obama "qui a salué, hier (mercredi), la décision de la Cour suprême de son pays de qui a donné la victoire aux couples homosexuels, en invalidant le mariage comme l'union entre un homme et une femme, abordera-t-il la question au Sénégal, lors de son passage à la Cour suprême. Wait and see’’. Pour connecter davantage l'actualité sénégalaise à la visite du président américain, La Tribune affiche à sa Une : "Obama encourage la traque des biens mal acquis". "Il vient aussi saluer un nouveau type de gouvernance, avec notamment la traque des biens mal acquis. Il vient enfin soutenir l'engagement du Sénégal dans la lutte contre le +terrorisme+ et les narcotrafiquants, selon la terminologie américaine", écrit ce quotidien. BK
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