Dans une lettre au vitriol, la section Synpics du quotidien EnQuête dévoile à la face du monde les conditions difficiles de travail dont les journalistes du groupe sont confrontés. Las de supporter les arriérés de salaire tout en endossant les frais de transport et de connexion, les travailleurs du journal se sont insurgés contre les agissements de la direction.
« La Section Synpics de EnQuête porte à la connaissance de l’opinion publique des difficultés énormes dans lesquelles est empêtré le journal depuis maintenant quelques mois, à cause de la mauvaise gestion de l’entreprise par ses dirigeants.
Soucieux de la préservation de l’outil de travail, les journalistes se sont, pendant longtemps, sacrifiés (supportant les frais de transport, les frais de connexion…), endurant de manière stoïque, les retards et arriérés de salaires », dénonce le secrétaire général.
La section syndicale condamne « vigoureusement » l’attitude « désinvolte » d’une administration qui a visiblement choisi de regarder le journal « s’enfoncer, jour après jour, dans le gouffre » malgré les efforts des travailleurs.
Le plus navrant dans cette histoire et qui a poussé les travailleurs à bout, signale le secrétaire général, « c'est que les dirigeants ne daignent même pas répondre aux correspondances du syndicat, dont le seul tort a été de demander le paiement des salaires à temps, à défaut, d'être au moins édifié sur les finances de l'entreprise, en vue de réfléchir ensemble sur les voies de sortie de crise ».
« A la place, nous avons été surpris de voir un employeur aussi froid et insensible aux conditions difficiles de ses travailleurs, restés plus de deux mois sans salaire », regrettent les travailleurs. Ces derniers rappellent à la direction que: « nous avons choisi d'être des journalistes, pas des volontaires de l'information prêts à servir un patronat qui ne se préoccupe que de ses intérêts individuels et égoïstes ».
7 Commentaires
Panapress Sa
En Avril, 2022 (01:32 AM)Baye Djily
En Avril, 2022 (06:19 AM)Les travailleurs plutôt que de poser leurs problèmes dans la rue devrait chercher un consensus avec l'employeur où ils vont retourner travailler demain une fois que le problème sera réglé. Beaucoup d'employeurs dans la presse sont ouverts et comprehensifs.
Xeme
En Avril, 2022 (09:33 AM)Participer à la Discussion