La Falémé est confrontée à une pollution due à l’utilisation de produits chimiques pour l’extraction de l’or. Cet affluent du fleuve Sénégal, source de vie de milliers de personnes, meurt. Il est support des activités économiques telles que la pêche, l’agriculture, la production du fourrage pour le bétail entre autres. Toutefois, des menaces pèsent sur cet écosystème. « La Falémé est devenu un véritable danger », a alerté Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil.
Pour rappel, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait pris un décret suspendant pour trois ans les activités minières sur la rive gauche de la Falémé (Sud-Est), à la frontière avec le Mali. L’objectif étant de sauvegarder cet écosystème. Mais depuis lors, des activités préjudiciables à l’environnement se poursuivent.
« Lors de notre descente, nous avons constaté que le décret du Président n’est pas encore suivi d’effectivité autrement dit le décret est violé. Après notre départ, quand on a fait l’alerte on a eu de nouvelles informations que le préfet de la localité et les forces de sécurité ont fait le déplacement sur le terrain. C’était ça l’objectif du Forum Civil d’alerter le gouvernement pour dire au Président que le décret qu’il a pris n’est pas encore opérationnel », rapporte Birahim Seck.
Par conséquent, il estime qu’il appartient au gouvernement de faire des propositions ou d’autres démarches pour que le décret soit appliqué.
Une concertation avec le Mali
« Nous, au niveau du Forum Civil, nous pensons qu’il faut une politique de concertation avec les populations, les sensibiliser sur tout le long de la Falémé. La deuxième chose, c’est que le Sénégal n’a pas seul la solution parce que déjà en face il y a le Mali où les populations font la même pratique donc il faut une concertation entre les deux pays, c’est nécessaire », poursuit le coordonnateur du Forum Civil.
Il soulève aussi une autre contrainte dans cette zone. La pratique artisanale de l’exploitation de l’or dans les zones minières, admet-il, est la seule activité économique que l’on constate à Saraya et à Kédougou. Il est donc impératif de trouver des activités de substitution aux orpailleurs.
Il s'exprimait au cours d'un atelier organisé à l'intention des Observateurs Territoriaux sur le Secteur Extractif dans le cadre du programme USAID/TRACES. C’est un programme de quatre ans destiné à la transparence et à la redevabilité dans le secteur extractif.
"Il faut que les services de sécurité puissent disposer des moyens nécessaires pour pouvoir faire leur travail. Ce sont ces recommandations que nous pensions pouvoir formuler pour que la Falémé puisse être sauvée parce qu’elle est véritablement en danger".
4 Commentaires
S Sy
En Septembre, 2024 (18:57 PM)Nous comptons beaucoup sur votre soutien. car nous nous sentons seul dans ce combat.
Maintenant que le forum est implique, nous pensons que les choses vont bouger
Le combat dure depuis environ 5 ans, nous avions l'impression d'être face à un mur.
Nous les membres cva falame et sauvons faleme nous sommes tres content de votre implication, car les dégâts que cause les orpailleurs, y compris les chinois, sont inestimables et touchent les fleuves jusqu'à dakar, à cause du mercure et sianure qu'ils déversent.
Reply_author
En Septembre, 2024 (19:06 PM)Vérité
En Septembre, 2024 (21:05 PM)Le président Diomaye s'est rendu au Mali pour sensibiliser les autorités maliennes sur la situation de la Falémé. Ensuite le président avait dépéché plusieurs ministres sur la Falémé pour plutard prendre ce décret hyper important.
Donc s'il y'a un mérite c'est le président et son gouvernement dirigé par le PM À qui doit ce succès.
Donc ne faites pas de la récupération et si vous êtes capable de quelques choses allez au Mali les aider ils sont en train de Souffrir.
Triste Kedougou
En Septembre, 2024 (14:29 PM)Participer à la Discussion