Les fêtes de pâques, initialement prévues du 31 mars au 12 avril 2023 seraient désormais fixées du 28 mars au 12 avril. C’est du moins l’information qui circule largement depuis hier sur la presse en ligne et les réseaux sociaux. Depuis lors, l’opinion cherche à avoir non seulement une confirmation du ministère de l’Education nationale, mais aussi les raisons de ce décalage. Certains, attachés aux principes de l’administration, ne veulent se fier qu’à une note officielle, laquelle est jusqu’ici introuvable. Ainsi, les élèves, les parents ainsi que les enseignants sont dans l’expectative.
Seneweb a contacté le ministère pour en savoir plus. « On prépare un communiqué officiel », a répondu notre interlocuteur. Depuis lors, aucune suite. Les acteurs de l’école également sont dans la même situation. « Nous n’avons eu aucune notification officielle. J’ai touché quelqu’un du ministère qui m’a dit qu’il allait réaménager le calendrier et qu’un communiqué suivrait. Mais on attend toujours », se désole Ndongo Sarr, secrétaire général du Cusems.
Ce dernier pense que ce silence du département dirigé par Cheikh Oumar Anne est à regretter. « Quand on gère, la moindre des choses est de faire dans la transparence. On ne sait pas si c’est vrai ou juste une rumeur. C’est comme si il n’y a pas d'autorité pour rétablir les faits », déplore-t-il.
Président de l’Union des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees), Abdoulaye Fané lui aussi est sans information officielle. Il dit attendre lundi pour saisir le ministère pour savoir ce qu’il en est exactement. Mais en attendant, il pense, comme Ndongo Sarr, que l’autorité devait déjà communiquer. « Même si c’est un week-end, c’est pas une raison, ils devaient confirmer ou démentir ».
Pour Fané, cet exercice était d’autant plus nécessaire que durant la pandémie de covid, il y a eu de faux communiqués attribués au ministère. Et ils ont toujours fait une sortie rapide pour démentir.
En tout cas, ce silence du ministère reste troublant. La question se pose de savoir en quoi il est difficile ou sensible de dire si les fêtes de pâques seront anticipées ou non et pour quelle raison. En attendant que le ministère sorte de son mutisme, une partie de l’opinion pense que c’est dû au procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang prévu le 30 mars. Mais si tel est vraiment le cas, qu’est-ce qui empêche le ministère d’édifier l’opinion, surtout que des établissements sont restés sans cours le 16 mars dernier, sans s’en référer à la tutelle, pour des raisons de sécurité. Ces écoles n’hésiteraient certainement pas à prendre leurs responsabilités à nouveau, si une menace se précise.
Ainsi, ce mutisme, au-delà de son cas particulier, confirme surtout l’accès difficile des médias à l'information. Personne au ministère ne veut dire si l’information est officielle ou pas. Par cette attitude, on alimente la rumeur et on rend difficile le travail des médias qui seront accusés, avec les réseaux sociaux, de manipulation ou de diffusion de fausses nouvelles.
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