A 21 ans, Cheikh Nd. commence à être un assidu pensionnaire de la maison d'arrêt et de correction (MAC) de Mbour.
Il y a déjà séjourné à deux reprises. La dernière fois, il devait purger une peine de six mois. A cinq mois de détention, il bénéficie de la grâce présidentielle du nouvel an.
Sorti le 30 décembre, voilà qu'il y retourne encore pour deux longues années.
Il a été une fois de plus jugé par le tribunal de grande instance de Mbour à l'audience des flagrants délits pour les mêmes faits de vol.
Il reconnaît les faits et pour se disculper il argue : "Ce n'est pas de ma faute si je suis devenu un voleur. Cest ma tante, sœur de mon père, qui m'a jeté un sort. Elle m'a marabouté et je passe tout mon temps à voler. Je me soigne jusqu'à présent pour me départir de ce mal. Ma mère est allée voir beaucoup de marabouts, en vain".
L'avocat de la partie civile lui demande alors si durant son incarcération, il a eu à voler à la prison.
Il rétorque par un "oui, j'ai volé mes codétenus".
En effet, le 7 février dernier, il s'est introduit dans la maison de Souado D., qu'il connaît très bien parce que étant l'ami du fils de la partie civile.
Victime de plusieurs cas de vol, Souado D., vit depuis lors un traumatisme.
"J'ai mis des cadenas sur toutes les portes de la maison et des grilles. La nuit après avoir fermé les portes, je retourne sur mes pas pour refermer et vérifier si les portes sont fermées", raconte la partie civile.
Pour Me Ndior, qui défendait les intérêts de la partie civile, le prévenu mérite une peine exemplaire. Il a reclamé 3 millions FCfa pour sa cliente.
Le procureur a requis 2 ans ferme. Un réquisitoire suivi par le tribunal qui a finalement condamné le prévenu à 2 ans ferme. Il devra aussi payer la somme de 1,5 million à la plaignante.
3 Commentaires
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En Février, 2024 (03:39 AM)Reply_author
En Février, 2024 (12:27 PM)Abou
En Février, 2024 (11:50 AM)Participer à la Discussion