Un collégien victime d’une chute après un malaise post-vaccinal est décédé le 27 octobre. Mais les vaccins ne provoquent pas directement ces malaises vagaux, qui sont majoritairement le résultat d’un redescente brutale après un stress intense.
Il n’y a aucun lien avec le produit injecté », a rassuré le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, ce mardi 31 octobre sur RTL. Cette déclaration fait suite au décès d’un élève de 5e, en Loire-Atlantique, le 27 octobre dernier. Il est mort des suites d’une violente chute sur la tête, conséquence d’un malaise vagal après avoir reçu une dose de vaccin contre le papillomavirus.
Si le malaise vagal - ou syncope vasovagale - est en réalité une réaction courante suite à une injection, « il n’a rien à voir avec le produit vaccinal », confirme auprès du HuffPost le médecin généraliste Jean-Christophe Nogrette, également secrétaire général adjoint du syndicat MG France.
Qu’est-ce que le malaise vagal ?
Selon le site du CHU de Bordeaux, un malaise vagal est « une réaction réflexe (...) déclenchée dans certaines situations de la vie courante ». Un réflexe qui « peut conduire à une perte de connaissance brève ». Si le mécanisme lié à ce phénomène est « partiellement connu », ce type de syncope résulte d’« une suractivation de “capteurs de pression” situés dans le cœur et l’aorte ». Ces capteurs envoient ensuite un signal au cerveau via le nerf vague, d’où le nom de malaise vagal.
Il peut être déclenché par plusieurs facteurs, notamment par le stress. « Il y a dans notre corps deux systèmes qui sont normalement en parfait équilibre : un système qui permet le comportement de fuite, et l’autre le comportement de détente », comme l’explique le Jean-Christophe Nogrette. Le système de fuite s’active dans des situations de stress, et entraîne l’augmentation de notre capacité musculaire, de notre oxygénation ou encore de notre rythme cardiaque.
Mais lorsque le stress passe, il peut y avoir un freinage brutal : le cœur passe d’un rythme élevé à un rythme faible, la tension baisse d’un coup. « Avant le retour à l’équilibre, il y a une phase où le débit sanguin et la pression artérielle sont trop faibles », détaille le médecin. Si ce « déséquilibre brutal entre les deux systèmes » est trop violent, « le cerveau ne sera plus irrigué : c’est ce qui entraîne un malaise vagal ».
Il n’y a aucun lien avec le produit injecté », a rassuré le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, ce mardi 31 octobre sur RTL. Cette déclaration fait suite au décès d’un élève de 5e, en Loire-Atlantique, le 27 octobre dernier. Il est mort des suites d’une violente chute sur la tête, conséquence d’un malaise vagal après avoir reçu une dose de vaccin contre le papillomavirus.
Si le malaise vagal - ou syncope vasovagale - est en réalité une réaction courante suite à une injection, « il n’a rien à voir avec le produit vaccinal », confirme auprès du HuffPost le médecin généraliste Jean-Christophe Nogrette, également secrétaire général adjoint du syndicat MG France.
Qu’est-ce que le malaise vagal ?
Selon le site du CHU de Bordeaux, un malaise vagal est « une réaction réflexe (...) déclenchée dans certaines situations de la vie courante ». Un réflexe qui « peut conduire à une perte de connaissance brève ». Si le mécanisme lié à ce phénomène est « partiellement connu », ce type de syncope résulte d’« une suractivation de “capteurs de pression” situés dans le cœur et l’aorte ». Ces capteurs envoient ensuite un signal au cerveau via le nerf vague, d’où le nom de malaise vagal.
Il peut être déclenché par plusieurs facteurs, notamment par le stress. « Il y a dans notre corps deux systèmes qui sont normalement en parfait équilibre : un système qui permet le comportement de fuite, et l’autre le comportement de détente », comme l’explique le Jean-Christophe Nogrette. Le système de fuite s’active dans des situations de stress, et entraîne l’augmentation de notre capacité musculaire, de notre oxygénation ou encore de notre rythme cardiaque.
Mais lorsque le stress passe, il peut y avoir un freinage brutal : le cœur passe d’un rythme élevé à un rythme faible, la tension baisse d’un coup. « Avant le retour à l’équilibre, il y a une phase où le débit sanguin et la pression artérielle sont trop faibles », détaille le médecin. Si ce « déséquilibre brutal entre les deux systèmes » est trop violent, « le cerveau ne sera plus irrigué : c’est ce qui entraîne un malaise vagal ».
Courant après un vaccin
S’il est « assez courant » après un vaccin, c’est en fait à cause du stress généré par la piqûre et l’aiguille. Et ce « peu importe ce qu’on injecte », assure le médecin, qui explique : « Il peut survenir après une prise de sang ou n’importe quel autre facteur de stress. Cela dépend de l’état psychologique de la personne. »
La perte de connaissance peut aussi être due à d’autres facteurs que le stress. Selon le site d’Ameli.fr et le site du CHU de Bordeaux, plusieurs circonstances favorisent sa survenue : une atmosphère chaude et confinée, une autre émotion (la vue du sang, par exemple), une violente douleur, le fait de rester debout trop longtemps, un effort physique important…
« Un malaise vagal peut arriver après n’importe quel soin douloureux. Même des images peuvent suffire. Des adolescents font un malaise vagal lorsqu’ils apprennent les résultats du bac. Dès que la pression redescend, ils tombent dans les pommes, illustre-t-il. C’est pour cela que les personnes qui se font vacciner sont surveillées juste après. »
Mais dans tous les cas, cet évanouissement est très court - de quelques secondes à quelques minutes - et a priori sans danger. Le problème est dans « la façon dont on va tomber » : « Le malaise vagal peut prendre des tournures dramatiques, suivant où l’on se trouve lorsque la perte de conscience survient. »
S’il est « assez courant » après un vaccin, c’est en fait à cause du stress généré par la piqûre et l’aiguille. Et ce « peu importe ce qu’on injecte », assure le médecin, qui explique : « Il peut survenir après une prise de sang ou n’importe quel autre facteur de stress. Cela dépend de l’état psychologique de la personne. »
La perte de connaissance peut aussi être due à d’autres facteurs que le stress. Selon le site d’Ameli.fr et le site du CHU de Bordeaux, plusieurs circonstances favorisent sa survenue : une atmosphère chaude et confinée, une autre émotion (la vue du sang, par exemple), une violente douleur, le fait de rester debout trop longtemps, un effort physique important…
« Un malaise vagal peut arriver après n’importe quel soin douloureux. Même des images peuvent suffire. Des adolescents font un malaise vagal lorsqu’ils apprennent les résultats du bac. Dès que la pression redescend, ils tombent dans les pommes, illustre-t-il. C’est pour cela que les personnes qui se font vacciner sont surveillées juste après. »
Mais dans tous les cas, cet évanouissement est très court - de quelques secondes à quelques minutes - et a priori sans danger. Le problème est dans « la façon dont on va tomber » : « Le malaise vagal peut prendre des tournures dramatiques, suivant où l’on se trouve lorsque la perte de conscience survient. »
Peut-on l’éviter ?
Pour le médecin, il n’y a « pas vraiment » de moyens pour prévenir un malaise vagal. Mais la perte de connaissance n’est pas immédiate : elle est précédée par une sensation de malaise. Le site Ameli.fr complète : « Cette syncope peut être précédée de signes annonciateurs : sueurs, nausées, étourdissement, faiblesses dans les jambes ou troubles de la vision. »
« À ce stade, on évite la perte de conscience en s’allongeant, par terre si nécessaire », détaille Jean-Christophe Nogrette. Il est également conseillé de surveiller les personnes susceptibles de faire un malaise vagal, après un vaccin par exemple, pour éviter les chutes.
Et que faire une fois qu’on a perdu connaissance ? La personne évanouie doit être allongée, les jambes en l’air afin d’irriguer le cerveau, jusqu’à ce qu’elle reprenne conscience. Elle doit ensuite être positionnée en position latérale de sécurité (PLS), puis se relever, lorsque la « situation s’est équilibrée » entre les systèmes de fuite et de détente.
Pour le médecin, il n’y a « pas vraiment » de moyens pour prévenir un malaise vagal. Mais la perte de connaissance n’est pas immédiate : elle est précédée par une sensation de malaise. Le site Ameli.fr complète : « Cette syncope peut être précédée de signes annonciateurs : sueurs, nausées, étourdissement, faiblesses dans les jambes ou troubles de la vision. »
« À ce stade, on évite la perte de conscience en s’allongeant, par terre si nécessaire », détaille Jean-Christophe Nogrette. Il est également conseillé de surveiller les personnes susceptibles de faire un malaise vagal, après un vaccin par exemple, pour éviter les chutes.
Et que faire une fois qu’on a perdu connaissance ? La personne évanouie doit être allongée, les jambes en l’air afin d’irriguer le cerveau, jusqu’à ce qu’elle reprenne conscience. Elle doit ensuite être positionnée en position latérale de sécurité (PLS), puis se relever, lorsque la « situation s’est équilibrée » entre les systèmes de fuite et de détente.
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