Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a indiqué, mardi à Dakar, qu’en plus des aspects économiques et des secteurs productifs, le capital humain est inscrit en première place dans le Plan Sénégal émergent (PSE), en compagnie de la santé, l’éducation et la protection sociale.
‘’Nous avons l’ambition de faire en sorte que la création de la mutuelle de santé soit la base de ce qui permettra au département de la culture et de la communication de donner aux acteurs culturels et aux membres de leur famille des soins de qualité et dans un délai court’’, a-t-elle dit.
''Lorsqu’on n’a pas d’assurance sociale, ni d’assurance en santé, cela ne fait qu’aggraver la situation dans laquelle on se situe'', a-t-elle relevé, en présidant le lancement de l’initiative de création de la mutuelle de santé des acteurs culturels, dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU).
Elle a souligné que le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye ''a très tôt cherché à apporter une solution à un problème qui a trop duré, notamment à la protection sociale des artistes sénégalais''.
''Nous allons tout faire pour que votre initiative soit un succès et que vous apportiez une contribution non seulement au plan humain, mais aussi au plan économique pour l’émergence du Sénégal’’ a-t-elle lancé à son homologue de la Culture et de la Communication.
‘’Nous sommes fiers d’avoir des hommes de culture qui sont nos ambassadeurs, mais également qui nous permettent de changer les comportements des populations et faire passer des messages par des canaux qui ne sont habituels au ministère de la Santé et de l’Action sociale’’, a-t-elle précisé, indiquant que ‘’ce sont des personnes incontournables’’.
Pour Mbagnick Ndiaye, le processus de mise en place de cette mutuelle de santé est irréversible. Il a fait noter que l’’enjeu est important, puisqu’il s’agit d’une évolution inédite qui devra témoigner de la capacité de la famille de la culture à entreprendre et réussir des actions bénéfiques à tous et à chacun.
‘’La participation se situe à trois niveaux’’, a expliqué le ministre de la culture et de la communication, listant en ce qu’il s’agit, de la décision d’engagement libre et volontaire, la participation financière (cotisation) et la participation à la prise en charge des soins de santé.
Selon lui, la promotion du statut de l’artiste constitue l’un des axes forts de la politique culturelle de son département. Il a souligné qu’il y a un fait lié à la particularité du métier d’artiste qui dénote de l’irrégularité et de l’instabilité des revenus qu’ils [les artistes] perçoivent.
‘’Pour certains, c’est la modicité des revenus ainsi que l’absence de contrat de travail qui sécurise les prestations et permet d’accéder aux droits annexes, y compris la couverture sanitaire’’, a confié Mbagnick Ndiaye.
A son avis, une telle situation entraîne souvent ''une prise en compte insuffisante chez l’artiste, dans l’ordre de ses priorités, de sa santé personnelle, avec des conséquences parfois tragiques, notamment pour des créateurs qui ont eu à porter haut le rayonnement culturel du Sénégal''.
LTF/AD
2 Commentaires
Abakara
En Juin, 2015 (18:28 PM)Anonyme
En Juin, 2015 (20:41 PM)Participer à la Discussion