« Désormais, nos épouses en travail ainsi que nos malades ne mourront plus sur les chemins de l’évacuation », s’est félicité Aly Baldé qui a parlé au nom des populations des trente villages que polarise le poste de santé de Syllacounda. Il a expliqué que le village, situé en profondeur dans l’arrondissement de Diaroumé, loin des principaux axes routiers, évacuait ses malades à Dianah Malary, soit trente kilomètres de sentiers cahoteux et boueux en hivernage.
Fatoumata Bintou Diamanka a exprimé le ouf de soulagement collectif de l’ensemble des femmes de cette localité du département de Bounkliling qui a payé un lourd tribut sur les chemins de l’accouchement. « Elles sont innombrables celles qui ont perdu la vie en voulant donner la vie. Mais désormais, dit-elle, grâce au soutien de l’Ong Amreef Health Africa, nous sommes sauvées ».
En effet, Amreef a achevé ce que les populations avaient commencé et a équipé aussi bien en matériel médical qu’en personnel soignant le poste de santé à hauteur de 4 millions, a révélé Sylla Thiam, directeur général de l’Ong Amref Afrique de l’Ouest. Ce geste, hautement apprécié par ces populations qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer sur leurs malades, vise à permettre aux couches défavorisées d’accéder aux soins de santé.
Le docteur Jean Kaly, médecin-chef du district sanitaire de Bounkiling a salué ce partenariat avec Amreef combien fécond en ce qu’il a permis de réaliser des infrastructures sanitaires importantes dans des zones jusque-là inaccessibles.
Seulement, la mobilité et l’accès à l’eau restent aujourd’hui les deux principaux murs de lamentation des populations de Syllacounda et environs.
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