Dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, le gouvernement veut rendre obligatoire la présentation d’un passe sanitaire pour accéder aux lieux publics et imposer un prix fort pour faire un test PCR, alors que celui-ci est pour l'instant gratuit. Un premier arrêté fixant ces mesures a été annulé par la Cour constitutionnelle. Mardi 28 décembre, la même société civile a attaqué le deuxième arrêté du gouvernement reprenant les mêmes mesures.
Tôt dans la matinée du mardi 28 décembre, des militants de la société civile gabonaise se sont rendus à la Cour constitutionnelle pour déposer leur requête contre l’arrêté du gouvernement qui rend obligatoire le passe sanitaire et met fin à la gratuité du test PCR. Celui-ci coûterait à l'avenir 20 000 ou 50 000 francs CFA, selon l’urgence. Les requérants exigent l’annulation de cet arrêté qui viole, selon eux, les libertés fondamentales.
Dans l’après-midi, la Cour constitutionnelle a saisi le Sénat pour notifier la suspension de l’arrêté querellé. La société civile a crié victoire. C'est son deuxième succès juridique, car une démarche similaire avait permis de bloquer l’application d’un précédent arrêté, annulé vendredi dernier par la même Cour. Le même jour, estimant que la Cour n’avait pas annulé son texte sur le fond mais sur la forme, le gouvernement avait publié un nouvel arrêté identique au précédent. C’est ce nouveau document qui a été à nouveau attaqué et suspendu, mardi après-midi.
Sur le plan de la pandémie, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a annoncé dans une conférence de presse que le Gabon subissait actuellement une quatrième vague de contaminations. Celle-ci est, selon lui, plus virulente que les précédentes.
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