En Afrique, 20% des enfants et 5% des adultes sont affectés par la grippe, l'une des maladies les plus surveillées dans le monde à cause de sa mutation rapide.
«La grippe a fait plus de morts que les deux guerres mondiales réunies», a soutenu Richard N’Jouam, Directeur du centre national de référence pour la grippe, lors d’un point de presse qui portait sur les enjeux de la grippe en Afrique sub-saharienne, organisé par Sanofi ce jeudi 03 novembre 2016.
«La grippe est une infection aussi dangereuse, aussi prévalante, aussi incidente dans nos pays que dans les pays Européens. Elle était mal connue dans notre continent quelques années en arrière. La transmission de ce virus se fait par voie aérienne. Il y’a des facteurs qui favorisent cette transmission entre humains. Il y avait des symptomatologies identiques entre la grippe et le paludisme», soutient le docteur qui fait comprendre que la fièvre est le signe clinique d’entrée de toutes les infections.
«Etant dans une zone pandémique, on confondait le paludisme et la grippe. Compte tenu de cette dernière, le vaccin change chaque année. L'Organisation mondiale de la Santé (Oms) se regroupe chaque année pour voir quelles sont les souches qui circulent pour pouvoir adapter la composition vaccinale qui va être remise aux firmes pharmaceutiques pour fabriquer un nouveau vaccin qui sera utilisé l’année suivante», explique-t-il.
Selon Sanofi, avec la tuberculose, le VIH, le paludisme, on connait le nombre de morts, mais pour cette infection on ne sait pas combien de décès qui sont dus à la grippe. Même si les techniciens en la matière sont unanimes à dire que la grippe a fait plus de morts que les deux guerres mondiales réunies.
Pour le professeur Zekiba Tarnagda, chef de laboratoire nationale de référence de la grippe du Burkina Faso,«le plus grand danger, c’est que le virus est capable de changer du jour au lendemain. C'est-à-dire, il subit des mutations. Ce qui fait que chaque année, il faudrait renouveler les vaccins. Il y’a des souches saisonnières qui circulent dans notre pays, à tout moment, qui peuvent infecter les enfants jusqu’aux adultes en Afrique». «Les chercheurs n’ont trouvé que 86 sur les 198 types de virus qui circulent potentiellement. Tous les autres sont dans la nature et ça peut survenir à tout moment”, fait-il savoir.
Sanofi explique que chaque année des vaccins sont mis à la disposition des pays africains. Ce sont des vaccins périodiques dont le cout s’élève à 6500 F Cfa.
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