L'observation du virus de l'hépatite C a été possible grâce à la plateforme de microscopie électronique de l’université de Tours adossée à leur unité Inserm.
C'est une première mondiale. Une équipe française de chercheurs de l'Inserm a réussi à observer au microscope le virus de l'hépatite C, responsable chaque année de 700 000 décès dans le monde. Depuis la découverte du virus en 1989, les scientifiques travaillaient dessus sans connaître son apparence. Une avancée qui ouvre la voie vers un vaccin.
Agrandi 600 000 fois au microscope électronique, le virus de l'hépatite C ressemble à un caillou difforme avec quelques protubérances. A plusieurs reprises, des équipes américaines pensaient l'avoir repéré. Mais il s'agissait en fait de cellules lipidiques sécrétées par le foie, superposées les unes sur les autres. Pour mettre la main sur le virus, les chercheurs de l'Inserm ont utilisé une technique particulière : en immergeant des anticorps de l'hépatite C dans le plasma de patients malades, le virus s'est accroché à eux, un peu comme un scratch sur du velcro.
Je pense qu'ils ont cherché quelque chose qui se rapproche plus des virus découverts avant, quelque chose de très régulier, de très homogène. Nous, nous sommes partis sur une stratégie très originale où l'on ne cherchait pas à voir quelque chose de très particulier ce qui nous a permis de passer avant eux et surtout de voir ce qu'eux n'ont pas vu. (Jean-Christophe Meunier, chercheur à l'Inserm)
Il suffisait ensuite d'observer les anticorps au microscope pour repérer, à proximité, une structure qui réapparaissait à chacun des tests: le virus de l'hépatite C. Connaître à quoi ressemble physiquement le virus, c'est un pas vers un vaccin. L'équipe de l'Inserm a constaté que certaines protéines dépassaient du noyau, sous forme de protubérances. Or, c'est désormais sur ces protubérances que vont s'atteler les scientifiques pour tenter de trouver des composants capables de les reconnaître et de s'y attaquer.
Avec notre étude, on montre que seules certaines protéines du virus semblent être à la surface de la particule et sont visibles par le système immunitaire et donc cela permet de choisir et de cibler les composants du virus que l'on peut utiliser pour une approche vaccinale. (Eric Pivert, chercheur à l'Inserm)
5 Commentaires
Anonymedsin
En Octobre, 2016 (19:32 PM)Dr Diao
En Octobre, 2016 (20:09 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (20:48 PM)Dès 1971, Jean-Paul Chiron occupe des fonctions universitaires en tant qu’assistant de bactériologie-virologie à la faculté des sciences pharmaceutiques de Tours. Élève du professeur Philippe Maupas6,7 et dans le cadre d’un détachement auprès du ministère français de la coopération (1975-1979), il est nommé assistant puis chef de travaux au laboratoire de bactériologie-virologie de la faculté de médecine et pharmacie de Dakar (Sénégal) pour assurer la responsabilité sur le terrain du programme de recherche franco-sénégalais "Prévention Hépatite-Hépatome8.
En 1979, admis major du concours d’agrégation de recrutement des professeurs des sciences pharmaceutiques, option “bactériologie & virologie”9, il est alors nommé à l'université François Rabelais de Tours10.
De plus, il a occupé successivement les fonctions d’assistant des services hospitalo-universitaires au laboratoire de bactériologie-virologie du CHU Fann de Dakar (1975-1979) puis les fonctions d’attaché au laboratoire de virologie du CHRU de Tours (1980-1982).
De 1990 à 1992 et à la demande de la sous-direction de la santé du ministère français de la coopération et du développement11,12 et après une année de préparation, il s’est investi dans la relance et la réorganisation du centre Muraz - institut de recherche de l'OCCGE à Bobo Dioulasso (Burkina Faso).
En octobre 1992, il réintègre son poste de professeur de bactériologie-virologie à la faculté des sciences pharmaceutiques de Tours.
Sambajuuf
En Octobre, 2016 (21:26 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (08:49 AM)Participer à la Discussion