Le bilan des promesses de dons pour l’édition 2018 du Sidaction est en hausse par rapport à l’an dernier : 4,4 millions d’euros. Le numéro de téléphone 110, restera ouvert jusqu’au 14 avril.
L’édition 2018 du Sidaction, événement caritatif annuel relayé à la radio et la télévision, s’est achevée dimanche soir sur un bilan de 4,4 millions d’euros de promesses de dons, en hausse par rapport à l’an dernier, ont annoncé les organisateurs.
« Nous sommes soulagés de voir que les donateurs sont encore mobilisés, malgré les craintes de banalisation de l’épidémie », a déclaré à l’AFP la directrice générale de l’association Sidaction, Florence Thune. Les promesses de dons se montaient à 4,07 millions d’euros l’an passé.
Cette édition, qui avait débuté vendredi, « a été marquée par un don exceptionnel d’un grand donateur », a indiqué dans un communiqué l’association, qui n’en a pas précisé le montant. Le numéro de téléphone via lequel on peut faire un don, le 110, restera ouvert jusqu’au 14 avril.
Première édition sans Pierre Bergé
Les fonds seront « reversés à des programmes de recherche et de soins et à des programmes associatifs de prise en charge et d’aide aux malades, en France et à l’international ». L’association a été co-fondée en 1994 par Pierre Bergé et Line Renaud, qui est toujours vice-présidente.
Cette édition était la première à se dérouler sans Pierre Bergé, décédé en septembre et remplacé à la présidence par Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008 avec Luc Montagnier pour la découverte du virus du sida en 1983. « Nous sommes d’autant plus émus et touchés de voir que ce combat est toujours dans le coeur des Français », a commenté Florence Thune.
Avant le début du Sidaction, l’association s’était alarmée de la progression ces dernières années des « idées fausses » sur le sida.
"On a relâché la pression de l’information"
Elle a publié mercredi un sondage selon lequel 21 % des 15-24 ans pensent à tort que le virus peut se transmettre en embrassant un séropositif, soit 6 % de plus qu’en 2015.
« Il y a eu un balancier, il y a eu une génération nourrie de la peur du sida dans les années 80, quand le sida est apparu, avec une angoisse autour de la sexualité et ça a été très dur pour cette jeunesse », a commenté la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dimanche à la mi-journée sur France Inter et franceinfo.
« Puis, quand les nouveaux traitements sont arrivés, je pense qu’on a relâché la pression de l’information, le balancier a été trop loin : il n’y a pas suffisamment d’éducation aujourd’hui sur ce qu’est le sida », a-t-elle ajouté.
0 Commentaires
Participer à la Discussion