Des insuffisances continuent de paralyser ’’le bon fonctionnement" de certaines structures de santé et sécurité au travail, malgré les efforts du gouvernement, a reconnu, lundi, à Dakar, Oumar Sarr, conseiller technique numéro un au ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions.
"Malgré toutes les dispositions prises par le gouvernement, à l’épreuve des faits, des insuffisances persistent et paralysent le bon fonctionnement de certaines structures de santé et sécurité au travail", a-t-il dit.
M. Sarr intervenait lors de la 22e Journée africaine de la prévention, axée sur le thème "La promotion des structures de santé et de sécurité au travail au sein de l’entreprise : exigences légales et gouvernances des risques professionnels".
Les insuffisances notées dans ce domaine au Sénégal ont à voir avec la non fonctionnalité, selon lui, de comités d’hygiène et de sécurité au travail au sein de certaines entreprises.
Selon lui, "aucune organisation ne peut escompter des résultats durables en matière de risques de prévention professionnelle, si la sécurité et la santé au travail sont assumées par une seule personne".
"Par sa nature, l’activité de prévention des risques professionnel visant à protéger la santé et la sécurité ainsi que l’intégrité de tous les employés doit être l’affaire de tous", a-t-il souligné.
Il a dit que l’Etat du Sénégal avait mis en place un dispositif juridique et stratégique en la matière de sécurité et santé au travail (SST), "conscient du rôle prépondérant" de ces structures, dans la prévention des risques professionnels.
"La prévention des risques professionnels et les questions de santé et sécurité au travail sont des questions économiques d’une grande importance", a pour sa part relevé le représentant du directeur du bureau pays de l’Organisation international du travail (OIT), Jean Ndenzako.
Il ajoute que dans ce cadre, "l’approche économique des exigences légales et de la gouvernance des risques professionnels cherche à améliorer la sécurité au travail".
D’après Jean Ndenzako, le modèle économique des risques professionnels doit consister à trouver les solutions minimales d’allocation de ressources dédiées à la sécurité et à l’amélioration des conditions de travail, en vue de minimiser les coûts directs ou indirects des accidents du travail.
"La prévention est une exigence morale, économique et sociale. Aucun pays ne peut accepter que son développement économique et industriel se fasse au détriment de la vie et de l’intégrité physique ou psychique de sa population, (…)", a-t-il indiqué.
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