Déni Guedj Sud, communément appelé Keur Simbiri, un village situé dans la commune de Bambilor, département de Rufisque, est au cœur d'un conflit foncier majeur. Le 23 juillet 2024, la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l'Occupation du Sol (DSCOS) de Rufisque a marqué des "ARRET DSCOS" sur plusieurs maisons du quartier Ngent et a délivré des convocations aux propriétaires concernés. Ces derniers, convoqués le 24 juillet, ont appris que leurs habitations empiètent sur le titre foncier 16672/R, appartenant à Monsieur Ibrahima Fall, couvrant une superficie d'un hectare.
Ce conflit n'est pas un incident isolé. Déni Guedj Sud est souvent perturbé par des individus présentant des titres fonciers, revendiquant des terres occupées par les habitants depuis des décennies. Face à cette situation, le Collectif "Bayil Sama Suuf" se mobilise pour mettre fin à ce qu'il appelle de “l'intimidation”.Lors d'un point de presse le 04 août 2024, Ismaëla Ba, président du Collectif, a exprimé son indignation : "Comment un Sénégalais peut-il venir récemment, prendre un titre qui date de 2014, alors qu'il n'a jamais fait signe de vie, et nous dire que c'est pour lui ? Cette injustice nous préoccupe." Ce dernier souligne que ces pratiques affectent non seulement les habitations, mais aussi les infrastructures essentielles comme les mosquées et les écoles primaires.
En effet, le Collectif appelle les autorités, en particulier le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à examiner le foncier du 1975/R et à retirer les titres attribués injustement. "Nous avons besoin d'un lieu où habiter, mais aussi d'extensions suffisantes pour nos familles, pour nous les jeunes, et pour nos fils", insiste M. Ba.
Ainsi il exhorte le gouvernement à faciliter la régularisation des villages et à continuer les initiatives visant à corriger les injustices foncières. "Notre ancienneté nous donne raison. Nous sommes déterminés à protéger nos terres ancestrales", conclut t-il, soulignant la détermination des habitants de Déni Guedj Sud à défendre leurs droits, même au prix de leur vie.
0 Commentaires
Participer à la Discussion