La marche pacifique pour la libération de Mor Talla Guèye, plus connu sous le nom d’artiste de Nit Doff, et de tous les détenus politiques, a refusé du monde ce 15 février. Les acteurs culturels et les activistes ont répondu présents.
Du rond-point Sahm jusqu’au rond-point ONU, ils ont marché pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une injustice.
«Liberez Nit Doff !». T-shirts et banderoles bien en évidence, les marcheurs ont voulu faire écho et porter la voix du rappeur. «La place d’un artiste n’est pas en prison», affirme Shaheim Diop. Le promoteur du «Show of the year» magnifie cet élan de solidarité apporté à l’artiste et aux autres prisonniers. «Nous ne pouvons avoir cette mobilisation sans profiter de l’occasion pour plaider pour la libération des autres détenus politiques», a relevé Shaheim Diop évoquant l’emprisonnement de Hannibal Djim.
Le promoteur souligne que Nit Doff combat toute forme d’injustice.
Le rappeur Xuman est venu apporter son soutien. «Nit Doff aurait fait pareil pour moi dans de telles circonstances», a témoigné ce dernier. Fou Malade a aussi abondé dans ce sens. Il rappelle que Nit Doff est avant tout un relais, un agent de mobilisation sociale et de conscientisation des masses.
«Nous ne devons pas laisser passer cela, car Nit Doff éveille les consciences et c’est un leader d’opinion», a renchéri Docta Wear. L’artiste affirme aussi que cette mobilisation montre à suffisance la place du rappeur dans le cœur des Sénégalais.
Ousmane Sonko, leader de Pastef, a répondu présent à la marche pacifique. Le candidat à la Présidentielle de 2024 a été accueilli en grande pompe. Cependant, il n’a pas tenu de discours.
La manifestation a pris fin sans encombre, sous le regard des policiers. Ces derniers ont encadré la manifestation du début à la fin.
Pour rappel, l’initiateur du «Show of the year» a été interpellé chez lui par les éléments de la Sureté urbaine. Il est poursuivi pour les faits d’appel à l’insurrection, d’outrage à magistrat, d’appel à la violence, d’appel à la désobéissance aux institutions, de menaces de mort à l’encontre des autorités judiciaires et d’injures publiques.
2 Commentaires
Participer à la Discussion