Selon Moussa Keita, "l'audit est une étape importante car les produits de l'usine, en l'occurrence les piles, n'ont jamais fait l'objet de mévente (dans un premier temps, les piles étaient données aux commerçants qui allaient vendre avant de venir verser, mais au moment de la fermeture, les commerçants déposaient d'avance leur argent en attendant la livraison, tellement les choses marchaient)". Boubacar Sidy Diallo souligne que "la situation est aujourd'hui insupportable, les 150 travailleurs sont seuls face à leur destin et même les syndicats auxquels ils étaient affiliés semblent les ignorer". Il trouve que ce calvaire ne peut plus durer. Par conséquent, indique-t-il, "si rien n'est fait dans 15 jours, les travailleurs observeront une grève de la faim devant la direction générale de l'entreprise sise à Dakar". À l'en croire, "des ménages sont brisés, car les travailleurs sont sans IPM, encore moins une coopérative de consommation". Et pour cause, "les retenues à la source opérées par l'entreprise n'ont pas été reversées depuis belle lurette".
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Sigelec : Les travailleurs restés 26 mois sans salaire
Les 150 travailleurs de la Société Industrielle de Générateurs Electriques (Sigelec) sont dans un total désarroi. Et pour cause, ils sont restés 26 mois sans salaire. En effet, l'usine est à l'arrêt total depuis janvier 2018 et les travailleurs envoyés au chômage technique. Et depuis lors, se désole Boubacar Sidy Diallo, membre du collectif des travailleurs de Sigelec, "la direction de la boite ne fait rien pour restaurer la dignité des travailleurs, au contraire elle affiche une indifférence qui frise le mépris". Il estime que "rien n'est fait pour ouvrir le capital, vendre des parts à d'autres et permettre à l'entreprise de redémarrer ou même la liquider totalement". Les travailleurs, qui ont tenu une assemblée générale devant l'usine, pour manifester leur courroux et dénoncer l'indifférence de la famille Seydi, héritière de l'usine, ont réclamé l'audit de l'entreprise, avant d'appeler l'Etat à leur venir en aide. C'est, en tout cas, ce que rapporte le journal L'As dans sa livraison de ce lundi.
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