Enseignant Chercheur à l’UFR SEFS de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Dr Hameth Dieng a occupé les fonctions de Directeur de la Haute Compétition au ministère des Sports. Il a également participé à plusieurs travaux sur l’organisation du sport. Prenant prétexte sur la nomination de Mme Khady Diène Gaye, la première dame ministre des Sports, un département associé à ceux de la Jeunesse et de la Culture, RECORD a approché Dr Dieng pour échanger sur ces innovations apportées par le régime du Président Bassirou Diomaye Faye.
Dans le premier attelage gouvernemental du nouveau régime, le département des sports est associé à ceux de la culture et à de la Jeunesse. Quelle lecture en faites-vous ?
Je présume que la création de ce département regroupant trois sous-secteurs, le sport, la Jeunesse et la culture, obéit à une logique de rationalisation et de mise en cohérence des politiques publiques. on a déjà connu cette option dans le passé mais les contextes ou conjonctures qui fondaient la fusion des deux départements ne sont pas identiques et les enjeux et surtout les objectifs qui seront assignés au secteur ont fortement évolué et sont devenus très spécifiques. c’est pourquoi j’opte pour la séparation au nom de la transversalité du sport et des enjeux de la jeunesse. il n’y a pas de problème organique, il faut surtout voir les services rattachés à la jeunesse. ce sera difficile mais pas impossible. il s’agira dans un premier temps de trouver une cohérence entre l’organisation de ce département et les missions assignées et ensuite dégager les articulations possibles et pertinentes entre les sous-secteurs. par exemple, réaliser le vaste potentiel économique, éducationnel, culturel et social du sport en s’appuyant sur la cible jeunesse : la formation, l’insertion et la réinsertion par les métiers liés au sport contribuant ainsi à la réduction du chômage des jeunes, l’éducation et la formation à la citoyenneté par la promotion de valeurs
axées sur la citoyenneté et le patriotisme.
«J’opte pour la séparation au nom de la transversalité du Sport et des enjeux de la Jeunesse. Il n’y a pas de problème organique, il faut surtout voir les services rattachés à la Jeunesse. Ce sera difficile mais pas impossible»
Comment appréciez-vous la nomination d’une dame, Me Khady Diène ?
C'est une opportunité historique pour le secteur. Elle est du sérail, elle connaît le domaine. J'ai eu la chance de la connaître, elle a fait son stage d’inspectorat de l’éducation populaire, de la Jeunesse, et des sports en 2006 à la Direction de la Haute compétition dont j’étais le Directeur à l’époque. au-delà des compétences, elle a des qualités humaines avérées qui lui permettront d’établir un leadership structurant et d’atteindre les objectifs assignés au secteur. Je prie pour sa réussite et appelle les cadres et le mouvement associatif à lui apporter tout le soutien nécessaire au succès de cette exaltante mission. Quelles que soient les sensibilités des uns et des autres, les acteurs du secteur doivent travailler sous son autorité pour l’intérêt général tout en gardant leurs différences.
Quels doivent être, selon vous, les chantiers prioritaires, de Mme le ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture ?
Le premier chantier est la réorganisation du secteur sport, jeunesse et culture par la prise d’un acte réglementaire portant organisation et fonctionnement de ce département en tenant compte des missions assignées, des évolutions et des enjeux. Dans le sous-secteur sport, elle trouve une Lettre de politique
sectorielle de développement des sports qui date de 2015, c’est un document de référence dont l’objectif poursuivi était de mettre en cohérence la politique sectorielle des sports avec les objectifs du plan Sénégal emergent. Ce document élaboré de manière consensuelle mérite d’être évalué et réactualisé en fonction de la politique sportive qui sera définie par les nouvelles autorités. Le sport au Sénégal est une prérogative de l'Etat qui définit la politique sportive, le service public, et dans le cadre de l’exécution de cette dernière délègue des pouvoirs aux fédérations sportives. Quelle que soit la pertinence du projet pastef pour le sport, il faut avoir à l’esprit que deux catégories d’acteurs concourent, à des degrés différents, à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique sportive notamment les collectivités territoriales, les départements et communes, et les fédérations et groupements sportifs.
Par rapport aux textes qui régissent le sport, quelles sont vos attentes concernant par exemple d’éventuelles réformes ?
Elle (Mme Khady Diène Gaye) est juriste de formation et connaît l’état de la question au niveau du département des sports. Mme Dione est également en mesure de comprendre les attentes du mouvement sportif. On peut s’attendre à des orientations claires pour revisiter le cadre législatif et réglementaire dont certaines dispositions sont obsolètes et méritent d’être réactualisées. On peut s’attendre à une actualisation de la loi portant charte du sport, la Loi 84-59 du 28 mai 1984, qui assujettit le service public des sports à l’observation de sept principes: liberté d’association, cogestion, démocratie, pluridisciplinarité, décentralisation, amateurisme et protection des pratiquants. Après la modification, les textes d’application de ladite loi doivent être pris pour un encadrement harmonieux de la pratique sportive sous toutes ses formes, amateurisme et professionnalisme, masse et élite, avec les dimensions loisir, formation, éducation et spectacle. À terme, pour faciliter l’accès des textes régissant le secteur, on pourrait avoir un recueil des dispositions législatives et règlementaires sous forme de code du sport. Le département est très attendu sur la définition du statut du sportif de haut niveau, athlète, entraîneur, dirigeant, et lui assurer toutes les conditions de performance et de réinsertion socioprofessionnelle et le relèvement à 2%, du pourcentage réservé au sport dans le budget national. on peut aussi noter une attente majeure liée au traitement des disciplines engagées dans
les compétitions internationales, les conditions de préparation, de participation et récompenses.
Dans le premier attelage gouvernemental du nouveau régime, le département des sports est associé à ceux de la culture et à de la Jeunesse. Quelle lecture en faites-vous ?
Je présume que la création de ce département regroupant trois sous-secteurs, le sport, la Jeunesse et la culture, obéit à une logique de rationalisation et de mise en cohérence des politiques publiques. on a déjà connu cette option dans le passé mais les contextes ou conjonctures qui fondaient la fusion des deux départements ne sont pas identiques et les enjeux et surtout les objectifs qui seront assignés au secteur ont fortement évolué et sont devenus très spécifiques. c’est pourquoi j’opte pour la séparation au nom de la transversalité du sport et des enjeux de la jeunesse. il n’y a pas de problème organique, il faut surtout voir les services rattachés à la jeunesse. ce sera difficile mais pas impossible. il s’agira dans un premier temps de trouver une cohérence entre l’organisation de ce département et les missions assignées et ensuite dégager les articulations possibles et pertinentes entre les sous-secteurs. par exemple, réaliser le vaste potentiel économique, éducationnel, culturel et social du sport en s’appuyant sur la cible jeunesse : la formation, l’insertion et la réinsertion par les métiers liés au sport contribuant ainsi à la réduction du chômage des jeunes, l’éducation et la formation à la citoyenneté par la promotion de valeurs
axées sur la citoyenneté et le patriotisme.
«J’opte pour la séparation au nom de la transversalité du Sport et des enjeux de la Jeunesse. Il n’y a pas de problème organique, il faut surtout voir les services rattachés à la Jeunesse. Ce sera difficile mais pas impossible»
Comment appréciez-vous la nomination d’une dame, Me Khady Diène ?
C'est une opportunité historique pour le secteur. Elle est du sérail, elle connaît le domaine. J'ai eu la chance de la connaître, elle a fait son stage d’inspectorat de l’éducation populaire, de la Jeunesse, et des sports en 2006 à la Direction de la Haute compétition dont j’étais le Directeur à l’époque. au-delà des compétences, elle a des qualités humaines avérées qui lui permettront d’établir un leadership structurant et d’atteindre les objectifs assignés au secteur. Je prie pour sa réussite et appelle les cadres et le mouvement associatif à lui apporter tout le soutien nécessaire au succès de cette exaltante mission. Quelles que soient les sensibilités des uns et des autres, les acteurs du secteur doivent travailler sous son autorité pour l’intérêt général tout en gardant leurs différences.
Quels doivent être, selon vous, les chantiers prioritaires, de Mme le ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture ?
Le premier chantier est la réorganisation du secteur sport, jeunesse et culture par la prise d’un acte réglementaire portant organisation et fonctionnement de ce département en tenant compte des missions assignées, des évolutions et des enjeux. Dans le sous-secteur sport, elle trouve une Lettre de politique
sectorielle de développement des sports qui date de 2015, c’est un document de référence dont l’objectif poursuivi était de mettre en cohérence la politique sectorielle des sports avec les objectifs du plan Sénégal emergent. Ce document élaboré de manière consensuelle mérite d’être évalué et réactualisé en fonction de la politique sportive qui sera définie par les nouvelles autorités. Le sport au Sénégal est une prérogative de l'Etat qui définit la politique sportive, le service public, et dans le cadre de l’exécution de cette dernière délègue des pouvoirs aux fédérations sportives. Quelle que soit la pertinence du projet pastef pour le sport, il faut avoir à l’esprit que deux catégories d’acteurs concourent, à des degrés différents, à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique sportive notamment les collectivités territoriales, les départements et communes, et les fédérations et groupements sportifs.
Par rapport aux textes qui régissent le sport, quelles sont vos attentes concernant par exemple d’éventuelles réformes ?
Elle (Mme Khady Diène Gaye) est juriste de formation et connaît l’état de la question au niveau du département des sports. Mme Dione est également en mesure de comprendre les attentes du mouvement sportif. On peut s’attendre à des orientations claires pour revisiter le cadre législatif et réglementaire dont certaines dispositions sont obsolètes et méritent d’être réactualisées. On peut s’attendre à une actualisation de la loi portant charte du sport, la Loi 84-59 du 28 mai 1984, qui assujettit le service public des sports à l’observation de sept principes: liberté d’association, cogestion, démocratie, pluridisciplinarité, décentralisation, amateurisme et protection des pratiquants. Après la modification, les textes d’application de ladite loi doivent être pris pour un encadrement harmonieux de la pratique sportive sous toutes ses formes, amateurisme et professionnalisme, masse et élite, avec les dimensions loisir, formation, éducation et spectacle. À terme, pour faciliter l’accès des textes régissant le secteur, on pourrait avoir un recueil des dispositions législatives et règlementaires sous forme de code du sport. Le département est très attendu sur la définition du statut du sportif de haut niveau, athlète, entraîneur, dirigeant, et lui assurer toutes les conditions de performance et de réinsertion socioprofessionnelle et le relèvement à 2%, du pourcentage réservé au sport dans le budget national. on peut aussi noter une attente majeure liée au traitement des disciplines engagées dans
les compétitions internationales, les conditions de préparation, de participation et récompenses.
6 Commentaires
Sénégal
En Avril, 2024 (05:42 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (09:10 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (10:25 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (08:10 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (08:10 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (11:16 AM)DR DIENG EST UN HOMME DU SERAIL;
Pro
En Avril, 2024 (10:03 AM)Abdoulaye
En Avril, 2024 (21:01 PM)Participer à la Discussion