Exaspéré par la lenteur des secours, le capitaine de la Hongrie, Dominik Szoboszlai, a pris les choses en main, et traîné le personnel médical pour permettre à la civière d'évacuer au plus vite son coéquipier, hospitalisé après un violent choc aérien.
Le maillot de son coéquipier sur les épaules, Dominik Szoboszlai s’est longuement attardé au pied des tribunes pour fêter la victoire (1-0) de la Hongrie qui donne le droit aux Magyars de rêver à la qualification. Mais toutes les pensées du capitaine hongrois étaient tournées vers Barnabas Varga, foudroyé par le coude du gardien écossais Angus Gunn sur un coup de franc de Szoboszlai à la 68e. Varga s’est effondré après le choc aérien.
Szoboszlai fustige le protocole médical trop lent
Violemment retombé sur la nuque, il a été immédiatement placé en position latérale de sécurité en attendant l’arrivée des secours dont l’équipe ne semblait pas pressée d’intervenir. Ce qui a eu le don d’agacer Dominik Szoboszlai. Constatant la lenteur de l’équipe médicale que les joueurs et le sélectionneur hongrois pressaient pourtant d’intervenir, le milieu de terrain de Liverpool a sprinté dans leur direction pour se saisir lui-même de la civière et hâter son arrivée dans la surface de réparation écossaise où était allongé son coéquipier, entouré par par un drap opaque. Après quelques secondes de flottement, le joueur a finalement été évacué sous les applaudissements nourris d’un stade angoissé.
"Je ne connais pas vraiment le protocole de l’équipe médicale ni son fonctionnement mais si nos médecins disent que nous avons besoin de quelqu’un immédiatement pour nous aider alors je pense qu’ils ne devraient pas marcher", s’est agacé Szoboszlai après la rencontre, en zone mixte. "Ce n’est pas ma décision mais je pense qu’il faut changer quelque chose. Si quelqu’un est au sol et que vous voyez que c’est grave, allez-y. Même si l’arbitre vous dit de ne pas le faire, allez-y. Et si vous voyez qu’il n’y a rien de grave, alors vous pouvez repartir, et c’est fini. Mais les secondes peuvent être d’une grande aide."
La Hongrie a fini par arracher la victoire dans le temps additionnel grâce à Kevin Csoboth qui s’est tout de suite vu remettre le maillot de Barnabas Varga des mains de son capitaine pour célébrer son but en brandissant la tunique floquée du n°19. Barnabas Varga, qui souffre d'une fracture du visage, était conscient dans l’ambulance qui l’a transporté vers l’établissement hospitalier de Stuttgart où il a été pris en charge, dans un état stable. Grâce à ces trois premiers points obtenus contre l’Ecosse, la Hongrie peut espérer terminer parmi les quatre meilleurs troisièmes de groupe, mais il lui faudra patienter pour savoir si elle est qualifiée ou non pour les huitièmes de finale. Mais après avoir frôlé un drame, l’essentiel est peut-être ailleurs.
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