L'ancien majordome du président qatari du Paris Saint-Germain Nasser Al-Khelaïfi a été mis en examen début juillet dans l'enquête sur les barbouzeries dont sont soupçonnés d'anciens membres du club, un lobbyiste et des policiers, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.
Hicham Karmoussi a été mis en examen le 4 juillet pour abus de confiance, complicité de détournement, recel de détournement, accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation d'image, selon la même source, confirmant une information du Monde.
Il a été placé sous contrôle judiciaire.
D'après deux sources proches du dossier, cet ancien proche collaborateur de "NAK" a fini par être en conflit avec le patron du PSG et aurait récupéré des vidéos privées et intimes le concernant, captées à son domicile.
"Monsieur Karmoussi s'attendait à cette mesure qu'il appelait de ses vœux depuis près de deux ans pour lui permettre de clarifier son rôle", a commenté auprès de l'AFP son avocat, Me Antoine Ory.
Cette histoire à tiroirs a éclaté à l'automne 2022, d'abord sur des soupçons de transmission, notamment au PSG, d'informations confidentielles sur certaines personnes issues de fichiers de police.
Dans le cadre de cette information judiciaire menée depuis septembre 2022, notamment pour trafic d'influence et corruption, sont mis en examen Jean-Martial Ribes, ex-directeur de la communication du club, Malik Nait-Liman, ancien référent supporters du club et ex-policier des services de renseignement, des policiers et Tayeb Benabderrahmane.
Ce dernier est soupçonné d'avoir fourni un temps à des membres du club des informations confidentielles obtenues par des policiers, et d'avoir détenu des informations compromettantes pour le Qatar et Nasser Al-Khelaïfi qui ont pu servir pour exercer un chantage.
Hicham Karmoussi a par ailleurs déposé plainte en 2023 contre le patron du PSG pour travail dissimulé et une enquête a été ouverte.
La défense de "NAK", qui conteste les accusations, a déposé plusieurs plaintes, notamment pour diffamation, tentative de chantage, vol, escroquerie, tentative d’escroquerie au jugement, faux et usage de faux et dénonciation calomnieuse.
"Nous avons dit tout ce que nous avions à dire dans nos cinq plaintes jusqu'à présent", a commenté lundi une source proche de "NAK", sollicitée par l'AFP.
"Vous parlez de criminels professionnels (...) Je m'étonne que tant de gens aient pris leurs mensonges et leurs contradictions pour crédibles (...) La justice suivra son cours", avait déclaré M. Al-Khelaïfi en décembre 2022 à L'Equipe.
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