Ils font partie de cette avant-garde qui croit dur comme fer que le Sénégal est taillé pour devenir moteur du secteur digital en Afrique de l'Ouest.
Mais à en croire les classements internationaux, son développement serait plutôt freiné par les réticences des banques à investir, le manque de personnels qualifiés ou encore les faiblesses des infrastructures… Rencontrés à Dakar, deux créateurs de startups nous livrent leurs attentes et leurs espoirs en la matière.
Situé au Plateau, à Dakar, le siège du CTIC (prononcez Cétic), un sigle qui signifie « croissance des technologies de l'information et de communications », se trouve au cœur de l'innovation digitale. Dans cet incubateur né en 2011, une quinzaine de jeunes entreprises créent les emplois de demain dans les domaines du développement de logiciels, de marketing digital ou encore de conception d'objets connectés. Seydina Ndiaye en est l'un des « anciens ». Il a participé au programme « d'accélération de croissance » du CTIC dès la première année en 2011.
C'est avec un sourire discret qu'il promène son regard sur le petit local bondé de Seysoo, la société de développement de logiciels qu'il a créé en 2008. Une dizaine de jeunes informaticiens sont penchés sur leurs écrans. Les cliquetis nerveux des doigts qui courent sur les claviers résonnent sans interruption. « Nous travaillons à la création d'un logiciel pour la gestion des dossiers médicaux à l'échelle d'une clinique : organisation de rendez-vous, facturation, informations médicales... L'objectif, à terme, est de créer une plateforme d'échange d'informations entre les structures de santé et les systèmes d'assurances, privés ou publics », résume-t-il.
Des banques frileuses
Professeur à l'université Gaston Berger de Saint-Louis, spécialiste en intelligence artificielle, Seydina Ndiaye a longtemps travaillé à Paris au sein du service Recherche et développement d'une grande entreprise française. « Mais un jour, je me suis heurté au plafond de verre », lâche-t-il avec une pointe d'amertume. Alors, en 2006, il décide de rentrer au Sénégal « avec la volonté de participer au développement de mon pays ».
Les obstacles sont légion dans le secteur des technologies de l'information et de la communication, un secteur certes foisonnant, mais ultra concurrentiel. Si les startups sont très nombreuses à se créer à Dakar, seule une minorité survit. En Afrique subsaharienne, 85 % des PME ne dépassent pas le cap fatidique des deux années d'existence... « La principale raison, c'est que les banques jugent le secteur des TIC trop risqué. Elles ne prêtent qu'à des taux impossibles. L'autre problème, ce sont les ressources humaines. On a du mal à trouver des gens opérationnels immédiatement », explique Seydina Ndiaye.
Au départ, il lance donc Seysoo sur fonds propre. Et lorsque le CTIC lui tend la main en 2011, Seydina Ndiaye n'hésite pas une seconde. Au sein de l'incubateur, Seysoo a trouvé des locaux au cinquième du prix du marché, une infrastructure solide et un accompagnement renforcé en marketing. Plus de visibilité, et donc des portes vers de nouveaux marchés. En 2013, Seysoo a pu lancer en ligne son produit phare : Medic'is.
De l'autre côté du couloir, autre entreprise, autre atmosphère. Ici, les employés sont tout aussi jeunes et concentrés, mais sur les écrans, ce ne sont que couleurs chatoyantes, vidéos et réseaux sociaux. By Filling, le nom de l'entreprise, s'affiche en grosses lettres blanches sur fond rouge sous le #Yesso, « en avant » en poular. Mohammed A. Diallo a grandi à Niamey. Le jeune homme de 28 ans a créé l'entreprise en 2011. Il est l'un des « incubés » les plus récents au CTIC, où il est entré il y a un an. Chez By Filling, on fait de la « conversation digitale », explique ce chef d'entreprise de 28 ans. Lui qui a démarré dans la création de sites se pique désormais de réinventer le community management. « On gère la présence des marques sur les réseaux. En fait, on propose de créer des univers de marques », expose-t-il dans un phrasé enthousiaste parsemé d'anglicismes parfois abscons pour les néophytes.
Un secteur émergent à protéger
Ses cibles, ce sont les entreprises sénégalaises et les grands groupes internationaux à qui il propose des services adaptés aux marchés de la sous-région. « Le Sénégal peut être la locomotive digitale de la sous-région dans deux ou trois ans. Ce qu'il se passe ici, en matière de taux de pénétration des réseaux sociaux, ça arrivera dans deux ans au Niger, au Mali et au Burkina. Il y a un gigantesque boom des applications pour mobile qui arrive. Il faut être présents là-dessus, maintenant », insiste Mohammed Diallo.
Mais de l'espoir au réel, il y a plus qu'un simple pas. Dans le rapport 2014 sur les technologies de l'information du World Forum, le Sénégal est classé en 114è position des pays (sur 144) en termes de développement numérique. Cependant, le Sénégal est aussi en 4è position pour l'Afrique de l'ouest, derrière le Ghana, le Nigeria et la Gambie. Mohammed A. Diallo se dit conscient des faiblesses structurelles du pays. Lui aussi cite le manque de qualifications, notamment chez les créatifs. « J'ai même dû faire appel à un sous-traitant en Pologne », souligne-t-il.
Et, paradoxalement peut-être pour un jeune entrepreneur dans le monde très ouvert d'internet, il plaide pour des mesures protectionnistes : « Il faut qu'on développe toute la chaîne. Il y a de la place pour de nouveaux acteurs, si on joue la complémentarité. Mais nous n'avons pas les mêmes armes que les grosses agences européennes... Si on veut être prêts le jour où elles vont arriver, il faut qu'on nous laisse grandir. Aujourd'hui, le marché du Sénégal est trop ouvert. »
17 Commentaires
Grandes Gueules
En Octobre, 2014 (12:15 PM)Dxb
En Octobre, 2014 (12:28 PM)Travail
Visa
Billet
Sejour
Commerce
Aimez notre page : Senegalais de Dubai
Affair Bou Sof
En Octobre, 2014 (12:45 PM)Cs
En Octobre, 2014 (13:05 PM)Bob
En Octobre, 2014 (13:10 PM)Ils devraient s'orienter vers autres choses, et éviter des titres pompeux .. Modestie et sobriété pour réussir..
Courage!!!
Wawaxaat
En Octobre, 2014 (14:32 PM)Libertéduweb
En Octobre, 2014 (15:20 PM)Détrompez-vous, cher compatriote: étudier en France est + rentable, avantageux pour ces étudiants sénégalais chanceux d’avoir des parents nantis Macha Allah car comme je l’ai répété il y a plusieurs parmi vous qui ont quitté la France après leurs études pour venir ici.
Demandez-leur donc, combien ils ont dépensé sur le plan financier pour les frais de scolarité en comparaison avec ceux que paient les étudiants sénégalais ici.
Les raisons pour lesquelles, ils doivent quitter aller étudier en France sont les suivantes:
*frais de scolarités dérisoires par rapport à ici
*la qualité des études universitaires françaises n’est plus à prouver
* la qualité de vie: la nourriture est bonne, les habits sont de très bonne qualité , le système de santé est excellent contrairement à la médiocrité médicale d’ici.
*On peut + facilement avoir un job étudiant, caissier ou autre qu’ici.
* Le transport en commun est mille fois meilleur qu’ici ( plusieurs métros, trains TGV)
*Regardez vos factures universitaires ( des frais à plus finir: frais généraux, technologiques, frais de services aux étudiants…..) Et maintenant, on refuse le paiement par carte de crédit dans certaines universités, le comble.
À ce qu’il paraît, maintenant la France a appris de ses erreurs par rapport à leur stratégie sur les étudiants étrangers: il paraît qu’il est possible de déposer sa nationalité juste à la fin de ses études ( l’information doit être validée).
Mais quoiqu’il en soit, avant la fin de vos études de Master, je vous recommande faire 1 an avant la fin, votre procédure d’immigration pour ici, comme cela ils vont vous donner le visa résident facilement.
Si vous faîtes votre bilan, vous aurez économisez beaucoup d’argent de vos parents et en + vous aurez une vue d’ensemble sur la réalité en France et ici.
Je ne suis pas entrain de comparer le racisme entre la France et ici , cher compatriote, mais ici les gens même après leur maîtrise ou autre galère dans les entrepôts ou centres d’appels.
C’est le pays des centres d’appels, comme si c’était le seul métier ici.
Votre avenir vous appartient, l’immigration est le gagne-pain de beaucoup de nos jours, pour preuve, demandez au MICC de publier le bilan financier sur l’encaissement des frais pour les procédures d’immigrations.
Le modèle associatif sénégalais, est révolu, il faut oser dénoncer et publier des choses réelles au lieu de nous dire qu’il faut faire du bénévolat, car le bénévolat c’est pour les fils à papa qui n’ont pas encore eu d’expériences de la vie, mais pour les gens qui doivent payer des factures et s’occuper de leurs familles, allez leur parler de bénévolat vous aurez une réponse bien plus claire.
Vous me parlez de frustration, combien de père de famille étaient des médecins ou des cadres dans leur pays sont venus ici pour être taxi-man car ils doivent nourrir leurs familles, ils ont dépensés beaucoup d’argent pour la procédure d’immigration et ils ont vendu des terrains ou maisons dans leur pays pour vivre de cet argent ici .
Frustration ou Trahison, c’est quoi votre conclusion dessus.
La médecine sénégalaise est réputée, à ce que je sache le corps humain est le même partout et pour tout le monde, donc pourquoi les médecins étrangers ne peuvent pas exercer, ici les médecins ne connaissent rien du tout, ils tâtonnent avec leur gros dictionnaire médical.
Parlons pas de ces professeurs universitaires soit disant avec des statut «Invités» ou chargé de cours . Il faut oser refuser l’exploitation.
Un de mes amis, m’a expliqué quand il est parti dans un organisme d’aide aux immigrants, comment la personne l’a supplié de s’inscrire comme si ils étaient payés à la commission.
Vous les étudiants étrangers, c’est l argent de vos parents, donc vous devez en demander + au système car on ne ramasse pas l’argent par terre, si votre situation n’est pas bonne ici, partez en France et revenez par la suite avec le visa résident et n’écoutez pas ces discours repris de certains québécois qui ne vont pas eux travailler dans les centres d’appels pour 10 $.
Il y a combien de pures laines dans les centres d’appels à 10$ ou 12$ ou même 14$ par heure, il y a combien de taxi-man pure laines ici, il y a combien de professeurs invités ou chargé de cours pures laines , il y a combien de pures laines qui louent des 2 ou 3 demi ou 4 demi (peu car ils vont acheter des maisons ).
Libertéduweb
En Octobre, 2014 (15:22 PM)Et maintenant, on refuse le paiement par carte de crédit dans certaines universités, le comble.
À ce qu’il paraît, maintenant la France a appris de ses erreurs par rapport à leur stratégie sur les étudiants étrangers: il paraît qu’il est possible de déposer sa nationalité juste à la fin de ses études ( l’information doit être validée).
Mais quoiqu’il en soit, avant la fin de vos études de Master, je vous recommande faire 1 an avant la fin, votre procédure d’immigration pour ici, comme cela ils vont vous donner le visa résident facilement.
Si vous faîtes votre bilan, vous aurez économisez beaucoup d’argent de vos parents et en + vous aurez une vue d’ensemble sur la réalité en France et ici.
Je ne suis pas entrain de comparer le racisme entre la France et ici , cher compatriote, mais ici les gens même après leur maîtrise ou autre galère dans les entrepôts ou centres d’appels.
C’est le pays des centres d’appels, comme si c’était le seul métier ici.
Votre avenir vous appartient, l’immigration est le gagne-pain de beaucoup de nos jours, pour preuve, demandez au MICC de publier le bilan financier sur l’encaissement des frais pour les procédures d’immigrations.
Le modèle associatif sénégalais, est révolu, il faut oser dénoncer et publier des choses réelles au lieu de nous dire qu’il faut faire du bénévolat, car le bénévolat c’est pour les fils à papa qui n’ont pas encore eu d’expériences de la vie, mais pour les gens qui doivent payer des factures et s’occuper de leurs familles, allez leur parler de bénévolat vous aurez une réponse bien plus claire.
Libertéduweb
En Octobre, 2014 (15:23 PM)Le modèle associatif sénégalais, est révolu, il faut oser dénoncer et publier des choses réelles au lieu de nous dire qu’il faut faire du bénévolat, car le bénévolat c’est pour les fils à papa qui n’ont pas encore eu d’expériences de la vie, mais pour les gens qui doivent payer des factures et s’occuper de leurs familles, allez leur parler de bénévolat vous aurez une réponse bien plus claire.
Vous me parlez de frustration, combien de père de famille étaient des médecins ou des cadres dans leur pays sont venus ici pour être taxi-man car ils doivent nourrir leurs familles, ils ont dépensés beaucoup d’argent pour la procédure d’immigration et ils ont vendu des terrains ou maisons dans leur pays pour vivre de cet argent ici .
Frustration ou Trahison, c’est quoi votre conclusion dessus.
La médecine sénégalaise est réputée, à ce que je sache le corps humain est le même partout et pour tout le monde, donc pourquoi les médecins étrangers ne peuvent pas exercer, ici les médecins ne connaissent rien du tout, ils tâtonnent avec leur gros dictionnaire médical.
Parlons pas de ces professeurs universitaires soit disant avec des statut «Invités» ou chargé de cours . Il faut oser refuser l’exploitation.
Un de mes amis, m’a expliqué quand il est parti dans un organisme d’aide aux immigrants, comment la personne l’a supplié de s’inscrire comme si ils étaient payés à la commission.
Vous les étudiants étrangers, c’est l argent de vos parents, donc vous devez en demander + au système car on ne ramasse pas l’argent par terre, si votre situation n’est pas bonne ici, partez en France et revenez par la suite avec le visa résident et n’écoutez pas ces discours repris de certains québécois qui ne vont pas eux travailler dans les centres d’appels pour 10 $.
Il y a combien de pures laines dans les centres d’appels à 10$ ou 12$ ou même 14$ par heure, il y a combien de taxi-man pure laines ici, il y a combien de professeurs invités ou chargé de cours pures laines , il y a combien de pures laines qui louent des 2 ou 3 demi ou 4 demi (peu car ils vont acheter des maisons ).
Libertéduweb
En Octobre, 2014 (15:24 PM)Vous les étudiants étrangers, c’est l argent de vos parents, donc vous devez en demander + au système car on ne ramasse pas l’argent par terre, si votre situation n’est pas bonne ici, partez en France et revenez par la suite avec le visa résident et n’écoutez pas ces discours repris de certains québécois qui ne vont pas eux travailler dans les centres d’appels pour 10 $.
Il y a combien de pures laines dans les centres d’appels à 10$ ou 12$ ou même 14$ par heure, il y a combien de taxi-man pure laines ici, il y a combien de professeurs invités ou chargé de cours pures laines , il y a combien de pures laines qui louent des 2 ou 3 demi ou 4 demi (peu car ils vont acheter des maisons ).
Libertéweb
En Octobre, 2014 (15:26 PM)http://xalimasn.com/video-question-sur-la-fameuse-experience-quebecoise/
Afro
En Octobre, 2014 (16:14 PM)J'attends vos conseils et info.
Afro{london}
Afro
En Octobre, 2014 (17:21 PM)Je voudrais des info sur le travail.les opportunites,etc...
Pfffseydina
En Octobre, 2014 (17:57 PM)Visa
En Octobre, 2014 (20:39 PM)Visa
En Octobre, 2014 (20:49 PM)Mal Barré
En Octobre, 2014 (22:46 PM)Participer à la Discussion