Le coordonnateur des Centres de recherche et d'essais (Cre) au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, Toumané Doumbiya, a plaidé mardi pour la démultiplication des cybercases dont l'infrastructure pilote, lancée en 2011 à Popenguine (ouest) et réhabilitée par le Fonds de développement des services universels de télécommunications (Fdsut), a été réceptionnée le même jour.
La réhabilitation a été réalisée en collaboration avec le consortium des femmes entrepreneures pour l'accès des femmes aux services universels de télécommunications (Aiwa).
"Il ne faut pas limiter la cybercase à Popenguine. Il faut l'exporter ailleurs. Je crois que c'est cela la mission du projet. Il vient à son heure", a notamment dit M. Doumbiya.
Créée depuis 2011, la cyber-case de Popenguine a été plongée dans une léthargie causée par l'absence de moyens financiers pour la prise en charge du personnel, la panne du serveur, et le manque d'eau.
Les cybers-cases s'inscrivent dans la lutte contre la fracture numérique et consistent à installer à travers le pays, des centres contenant un espace Internet, une visio conférence, des espaces pour spectacles et de formation des jeunes. Ce projet sera étendu à 70 communes rurales des zones les plus défavorisées.
Poursuivant son propos, M. Doumbiya a dit l'engagement du ministère aux côtés d'Aiwa pour la réussite de cette cybercase gérée par un comité de gestion.
"Vous pouvez compter sur notre collaboration. Nous offrirons des séances de formation pour les jeunes d'ici en maintenance informatique et d'assemblage d'ordinateurs pour que cette cybercase soit entre des mains expertes. Des logiciels libres et éducatifs de nos 17 centres de recherche et d'essai seront livrés à la cybercase afin de permettre aux enfants de venir s'instruire ici, tout en accompagnant les femmes dans la formation d'activités génératrices de revenus. Le Fdsut et l'Adie ont joué leur rôle et nous aussi, nous allons jouer notre partition", a-t-il dit.
Selon Maimouna Dione, présidente d'Aiwa, cette cybercase est un bijou offert à cette commune de Popenguine et qui devra être étendu partout à travers le Sénégal. "Tout le monde a sa place à la cybercase qui offre plusieurs opportunités. D'où la nécessité de bien la gérer", a dit Mme Dione, soulignant que son consortium ne pouvait rester indifférent à la fermeture de cette cybercase où se réunissaient déjà plus de 400 femmes.
Selon Oulimata Thiao, représentante des femmes au comité de gestion, la cybercase permettra aux fils de la commune de se connecter et "d'arrêter de raser les murs des maisons disposant de wifi". "Mais au delà de l'aspect internet, il faut penser à y installer des stands d'exposition de nos produits", a dit Mme Thiao.
Pour Pape Moussa Ciss qui porte la voix des jeunes au comité de gestion "si à travers tout le Sénégal, notre commune seule dispose de cette cybercase, ce n'est pas parce que nous sommes les plus méritants. C'est une chance, une opportunité inespérée, un levier économique pour la commune et la zone. A l'heure des universités virtuelles, il faut faire de cette cybercase un lieu de convergence de tous. La case des tout petits lancée ici est une réussite totale. Donc, il faut qu'il en soit de même pour la cybercase", a-t-il fait remarquer.
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