Des raids aériens ont fait au moins 22 morts jeudi dans les rangs des forces turques déployées dans la province syrienne d'Idleb, rapportent les autorités du pays.
Au moins 22 soldats turcs ont été tués, jeudi 27 février, dans des frappes aériennes du régime syrien dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon les autorités. Une escalade brutale qui risque de déclencher une riposte ferme d'Ankara.
Plusieurs militaires ont par ailleurs été grièvement blessés et rapatriés pour être hospitalisés, a déclaré le gouverneur de la province de Hatay, frontalière de la Syrie, à l'agence de presse étatique turque Anadolu. Le gouverneur, Rahmi Dogan, a attribué les frappes au régime de Bachar al-Assad.
Le président Recep Tayyip Erdogan a convoqué dans la soirée un conseil de sécurité extraordinaire à Ankara, en présence notamment du ministre de la Défense, du chef de l'armée et du patron des services secrets, a indiqué la présidence. Selon les médias turcs, cette réunion avait pour objet la situation à Idleb.
Peu avant l'annonce du gouverneur de Hatay, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG, avait fait état de plus de 30 soldats turcs tués dans des bombardements aériens et d'artillerie du régime à Idleb.
Pourparlers entre responsables russes et turcs
Les lourdes pertes essuyées par les forces turques jeudi interviennent après des semaines d'escalade à Idleb entre Ankara et le régime syrien, appuyé par Moscou.
Des responsables russes et turcs ont mené mercredi et jeudi des pourparlers à Ankara pour tenter de trouver une issue à la crise d'Idleb.
Ces derniers jours, Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois sommé le régime syrien de retirer ses forces d'ici la fin février de certaines zones dans la région d'Idleb, menaçant sinon de recourir à la force. Mercredi, le président Erdogan a exclu de faire "le moindre pas en arrière" à Idleb.
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