Les habitants d'Abobo et des environs dans le
nord d'Abidjan, étaient dimanche sous le choc des affrontements de la veille
entre les militaires fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et
les insurgés favorables à son rival Alassane Ouattara, selon des témoins.
"Pendant six heures (samedi), on a entendu les balles siffler, on a eu la
peur de notre vie", a raconté à l'AFP un cadre de banque habitant à Angré, au
nord du quartier résidentiel de Cocody et à proximité immédiate des combats
dans le sud du quartier populaire d'Abobo.
"Depuis longtemps, on entendait des échos des combats d'Abobo mais cette
fois, nous l'avons vécu", a-t-il souligné.
Un important déploiement des forces de sécurité pro-Gbagbo était visible
dimanche matin dans le quartier d'Angré.
Mais à Abobo comme à Angré, la vie reprenait progressivement, les commerces
avaient rouvert, les minibus circulaient, des habitants se rendaient à
l'église.
Aucun bilan des violences de samedi n'était disponible. A Abobo, à côté de
l'église Sainte-Monique, un corps recouvert d'un grand sac noir était visible
dimanche matin.
Le camp Ouattara a dénoncé samedi des "tueries aveugles" de "civils
innocents", qualifiant l'opération, la première d'envergure menée par les
forces pro-Gbagbo depuis le début de la crise post-électorale fin novembre,
d'"offensive du désespoir".
Cette brutale dégradation de la situation intervient après le sommet jeudi
de l'Union africaine à Addis Abeba ayant confirmé le blocage politique: si
l'UA a reconnu comme président élu M. Ouattara, le camp Gbagbo a
catégoriquement rejeté cette position.
2 Commentaires
Liii
En Mars, 2011 (12:10 PM)Reply_author
En Octobre, 2021 (14:13 PM)Life
En Mars, 2011 (12:20 PM)ya ke les innocents qui y meurent c dommage
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