Le secrétaire général adjoint des Syndicats libres des enseignants et chercheurs de Guinée (Sleg), Louis M’Bemba Soumah, a déclaré samedi à Conakry que l’Inter-Centrale ne négociera pas avec le gouvernement en dépit des menaces de licenciement brandies par le ministre de la Fonction à l’encontre de ceux qui seront absents à leurs postes ce lundi.
«L’Inter-Centrale, composée de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (Cntg) et de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (Ustg), est plus que déterminée à déclencher, ce lundi, son mouvement de grève si ses préalables ne sont pas satisfaits», a indiqué M. Soumah.
L’un des points essentiels de ces préalables repose sur l’augmentation des salaires «en raison de la grosse inflation qui touche tous les travailleurs». Selon le secrétaire général adjoint des Sleg, les travailleurs guinéens n’ont ressenti «aucune amélioration notable» dans leur bien-être depuis la hausse de 25 points sur les traitements en 2005 après une année de trêve décidée par les syndicats.
L’Inter-Centrale lance «un appel pressant» à tous les travailleurs de Guinée, qu’ils soient du secteur public, mixte ou informel, pour qu’ils observent une grève générale de cinq jours à compter de lundi sur l’ensemble du territoire national. «Nous n’avons aucune considération pour la note circulaire illégale et anti-grève du ministre de la Fonction publique Alpha Ibrahima Kéira qui menace les droits et les libertés syndicales et incite à la déstabilisation sociale du pays», souligne une lettre d’information de l’Inter-Centrale dont des délégués se sont rendus dans les établissements bancaires et autres services pour exhorter leurs militants à respecter le mot d’ordre de grève.
Dans sa lettre d’information, l’Inter-Centrale demande le départ du ministre de l’Emploi et de la Fonction publique, Alpha Ibrahima Kéira, et son Inspecteur général du Travail, Mamadi Doumbouya.
M. Soumah a accusé également les syndicats qui se sont coalisés avec le pouvoir de vouloir casser le mouvement de grève «qui est parti pour réussir parce que nous avons la majorité avec nous».
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