C’est ce vendredi après-midi que doit s’ouvrir la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA à Addis-Abeba (Éthiopie) sur la crise ivoirienne. Elle sera déterminante pour légitimer une éventuelle intervention militaire pour déloger le président sortant Laurent Gbagbo.
La réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) consacrée à la situation en Côte d'Ivoire s'ouvrira ce vendredi à Addis-Abeba (Éthiopie), à 17h (15h à Paris, 14h GMT).
Trois interventions clés
Plusieurs responsables politiques du continent, très impliqués dans la crise ivoirienne, doivent y prononcer des allocutions. Les interventions de Jean Ping, président de la Commission de l'UA, de Blaise Compoaré, président du Burkina Faso et ancien facilitateur dans la crise ivoirienne, ainsi que celle du Nigérian Goodluck Jonathan, le président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) (qui a déjà officiellement apporté son soutien à Alassane Ouattara) sont particulièrement attendues.
Officiellement, l'UA réclame toujours le départ de Laurent Gbagbo au profit d'Alassane Ouattara, mais le président sortant a clairement fait savoir qu'il n'entendait pas plier sous la pression de la communauté internationale.
Et la question ne fait pas l’unanimité au sein des chefs d’État africain. Le président ougandais, Yoweri Museveni, avait par exemple qualifié de « simpliste » la position des Nations unies qui ont reconnu la victoire d'Alassane Ouattara : « Il faut ouvrir des enquêtes, a-t-il déclaré le 24 janvier dans un communiqué transmis au Daily Monitor. Il ne faut pas se contenter de dire que untel ou untel a gagné. » Le président Sud-Africain Jacob Zuma avait quant à lui estimé que les résultats du second tour de l’élection présidentielle présentaient des « contradictions ».
Plus discuté encore, l’éventualité d’une intervention militaire pour déloger Laurent Gbagbo, que la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) prévoit de mettre en oeuvre si elle obtient le soutien de l’Organisation des nations unies (ONU).
L'Angolais José Eduardo dos Santos, qui entretient de bonnes relations avec le président ivoirien sortant, y est opposé et le Ghanéen John Atta Mills a fait savoir qu'il n'enverrait pas ses troupes en Côte d'Ivoire.
Étouffement économique
L’UA sera peut-être tentée de repousser un éventuel recours à la force, d’autant que le régime de Laurent Gbagbo semble montrer quelques signes de nervosité face à la stratégie d’étouffement financier dont il est la cible.
Après avoir perdu le contrôle des comptes ivoiriens à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il a pris mercredi la décision de « réquisitionner » ses agences en Côte d’Ivoire et entrepris d’en extraire des liquidités (une « violation flagrante » des statuts de cette Banque centrale avait réagit le gouverneur par intérim de la Banque centrale).
Il est trop tôt pour dire si les finances du régime de Laurent Gbagbo seront assez touchées pour le faire plier, mais ce conflit fait planer le spectre d’une crise bancaire douloureuse pour les Ivoiriens.
8 Commentaires
Wessa Mama
En Janvier, 2011 (09:14 AM)Kuntung
En Janvier, 2011 (09:15 AM)Sanekh
En Janvier, 2011 (09:17 AM)Evadie
En Janvier, 2011 (09:25 AM)Bagbo Et Yaya En Force
En Janvier, 2011 (09:30 AM)yayan force le senegal qui devait eliminer yaya depuis des lueur mais on n´en parle meme pas a cause de la peur biensur on n´a peur de yaya car on sait qu´il est acause de ce qui se passe en casamance alors qu´on y panche la tete ces vraiment triste
K17
En Janvier, 2011 (09:43 AM)Diaxlé
En Janvier, 2011 (09:49 AM)POURQUOI LE VERBE PASSER SE CONJUGUE AVEC LES 2 AUXILIAIRES(ETRE et AVOIR)
ÉCLAIRCISSEZ MOI SVP
Sall A.t Memphis Usa
En Janvier, 2011 (19:02 PM)Participer à la Discussion